L’objectif de l’Union Européenne est que 5,75% de la quantité de carburants en 2010 provienne des cultures bioénergétiques. Dans ce but, l’Union a accordé des subventions spécifiques pour les cultures bioénergétiques et a établi des cibles pour l’utilisation des biocarburants. D’ici l’adhésion à l’Union Européenne, 2% des carburants utilisés en Roumanie doivent être biologiques, et d’ici 2010 ce taux doit atteindre 5,75%.
En Roumanie, six centres de production sont programmés pour 2007, principalement dans le sud du pays. Des sections spéciales de production de biodiesel ont été créées auprès des usines d’huile alimentaire et dans les raffineries pétrolières. La production roumaine de biodiesel augmentera jusqu’en 2008 à environ 400.000 tonnes, obtenues particulièrement à partir du tournesol et du colza. La capacité cumulée de production des installations est de 400.000 tonnes de biodiesel par an et 50.000 tonnes de bioéthanol (obtenues à partir du maïs et de la betterave).
La subvention des cultures bioénergétiques
La Roumanie peut fournir 500.000 - 550.000 tonnes d’huile végétale de tournesol, soja ou colza par an, ce qui représente la même quantité de biodiesel par an.
Actuellement, afin d’encourager les cultures spécifiques, la subvention pour le carburant diesel prévue pour l’automne 2006 de 1 RON / litre est valable également pour le biodiesel utilisé dans l’agriculture. On a accordé des subventions de 500 RON / ha pour les cultures de soja traditionnel et de 800 RON / ha pour le soja et le tournesol écologiques.
Si en 2005 les surfaces cultivées de colza étaient de 88.000 ha, en 2006 elles ont atteint 180.000 ha, et l’on estime qu’elles augmenteront pour atteindre les 500.000 ha dans les années à venir. Plus de la moitié de la production de cette année est destinée à l’exportation, car il n’existe pas encore d’installations roumaines de traitement. Pour l’avenir, les spécialistes estiment que la production nationale ira jusqu’à 1 million de tonnes.
La vision européenne
Selon les compagnies européennes, la Roumanie présente un intérêt particulier en ce qui concerne les investissements dans le domaine des biocarburants pour les raisons suivantes :
– l’adhésion à l’Union facilitera l’accès des producteurs roumains au marché de l’Europe de l’Ouest ;
– il y a un surplus de matière première à des prix avantageux, ainsi qu’un excellent potentiel de production (des terrains, la main d’oeuvre bon marché et le savoir-faire) ;
– les usines de biomasse peuvent être connectées aux silos de céréales ;
– le Danube facilite la liaison avec le réseau européen, à des coûts minimaux ;
– les dimensions du marché roumain et le potentiel de développement offrent d’excellentes opportunités pour les affaires dans le domaine agro-alimentaire ;
– le programme SAPARD et les fonds communautaires post-adhésion.
[source : Romania Libera]
[Roumanie.com]