Bucarest, 19 oct/Rompres/ - L’adhésion à l’Union européenne est une grande chance pour la Roumanie, ainsi qu’un grand défi, a affirmé la ministre de l’Intégration européenne, Anca Boagiu, dans une interview en exclusivité à la Rompres.
Selon la ministre, les priorités pour la prochaine période visent les domaines où il faudra achever les préparatifs avant la fin de cet an, pour pouvoir bénéficier du statut de membre à part entière aussitôt après le 1er janvier 2007 : en tout premier lieu le Système intégré d’Administration et Contrôle et les agences de paiements devront devenir opérationnels ; il faudra ensuite continuer les réformes dans le domaine de la Justice et du combat contre la corruption ; l’adoption de la loi relative à la création de l’Agence nationale d’Intégrité ; la consolidation de l’activité du Conseil supérieur de la Magistrature ; la prévention des actes de corruption.
La capacité de réaliser ces mesures a été prouvée par l’efficacité dont on a agi le dernier temps. "Nous avons réussi dans un an et demie à éviter l’activation de la clause de report de l’adhésion et à n’avoir aucune clause de sauvegarde sectorielle au moment de l’adhésion à l’UE. Des indices clairs existent que nous pouvons régler des problèmes dans un délai court et de façon efficace", a relevé la ministre de l’Intégration.
Certes, on ne saurait affirmer avoir atteint totalement les standards européens, a ajouté Mme Boagiu. Pour parvenir à notre but de ne pas être seulement le 7e État comme dimensions de l’Union européenne, mais aussi une force économique et politique, nous devrons être bien préparés. Il nous faudra reconnaître à la fois que, par la coopération permanente avec la Commission européenne et les États membres, la Roumanie a eu à gagner. Nous avons eu toujours une évaluation objective sur ce qui nous restait à faire, ainsi qu’un appui réel toutes les fois que nous en avons eu besoin, a relevé la Mme Boagiu.
La ministre de l’Intégration a ajouté dans l’interview que les avantages de l’adhésion à l’Union européenne étaient déjà visibles pour la Roumanie. La perspective de l’intégration européenne a signifié beaucoup pour l’adaptation du pays aux standards d’État moderne européen. Ces changements ont été visibles dès le niveau gouvernemental, où la bonne gouvernance est devenue une réalité, et continuant avec un meilleur établissement des politiques publiques et le renforcement de la capacité administrative. Ces directions clé ont déterminé des progrès importants pour la Roumanie et les chiffres macro-économiques et la distribution des dépenses du budget recommandent la Roumanie comme une source réelle de stabilité et compétitivité dans la région et un potentiel modèle de développement pour les pays des Balkans occidentaux et de l’euro-région de la mer Noire.
En conclusion de l’interview à la Rompres, la ministre de l’Intégration européenne a dit qu’on "pourra parler de l’irréversibilité du processus de modernisation de la Roumanie, de l’europénisation qui nous a été refusée par l’histoire 5 décennies. C’est une grande chance pour la Roumanie, mais une grand défi à la fois et une responsabilité à laquelle nous devrons savoir faire face. Je suis sûre que, les 2-3 prochains ans, nous parlerons toujours plus de la capacité d’absorption des fonds structurels et de cohésion, d’une administration publique plus efficace, de régionalisation, de subsidiarité, déconcentration et d’autres réalités et concepts européens. C’est de la manière dont nous assimilerons ces nouvelles réalités que dépendra la vitesse avec laquelle nous rattraperons les décalages qui nous séparent encore des États de l’Europe occidentale et, implicitement, le bénéfice de l’intégration européenne pour chaque Roumain à part".
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