novembre 2007

Le 25 novembre, élections en Roumanie pour le Parlement européen

Bucarest, 22 nov /Rompres/ - Plus de 18 millions de Roumains - 18 265 216 - sont attendus aux urnes le 25 novembre, pour désigner les 35 représentants du pays au Parlement européen, ainsi que pour dire s’ils sont d’accord ou non avec le système de vote uninominal.

La campagne électorale pour les premières élections européennes organisées en Roumanie a commencé le 26 octobre et prendra fin le 24 novembre, 13 partis et un candidat indépendant étant inscrits au scrutin.

Les élections pour le Parlement européen sont organisées à l’échelle nationale, dans une seule circonscription. Le seuil électoral pour accéder à la phase de distribution des mandats d’eurodéputés est de 5%. Pour être élus, les candidats indépendants devront dépasser la norme électorale établie par la division du nombre total de voix valables à 35, le nombre de mandats pour la Roumanie dans le Parlement européen.

Les Roumains qui voteront dimanche prochain au référendum et aux euroélections le feront dans le même bâtiment, mais à deux commissions, recevront deux bulletins de vote et les introduiront dans deux urnes différentes.

Dans le pays sont organisées 17 340 sections de vote pour les deux processus. Les personnes qui ne voteront pas dans la circonscription électorale où elles sont inscrites pourront le faire sur les listes électorales supplémentaires.

Pour prévenir le vote multiple, le gouvernement a décidé que les électeurs inscrits sur les listes supplémentaires votent seulement après qu’ils auront rempli des déclarations sous leur propre responsabilité, précisant ne pas avoir voté dans d’autres circonscriptions.

Le scrutin aura lieu de 07h00 à 21h00 (heure locale de chaque pays).

Quant au vote à l’étranger, le ministère des Affaires étrangères organisera 181 sections de vote auprès des ambassades de Roumanie (sections consulaires), des consulats généraux et des consulats honorifiques. Trois sections de vote supplémentaires existeront face au référendum du 19 mai dernier - 178 -, lorsqu’environ 75 000 Roumains ont voté à l’étranger.

Les chefs des missions diplomatiques sont tenus à assurer la publication dans les médias locaux des annonces visant l’organisation et le déroulement du scrutin.

Voici les partis qui ont annoncé des candidats pour les euroélections et l’essence de leur offre électorale :

 Le Parti démocrate (PD, opposition) - L’éradication de la pauvreté, la lutte contre la corruption, la modernisation du système éducationnel, l’élimination du décalage entre la ville et le village, la modernisation de l’administration, pratiquement tout ce qui figure sur l’agenda du citoyen sont les sujets abordés par les démocrates dans la campagne électorale. Les démocrates devront prouver ’pas à pas’ qu’ils représentent la force politique la plus importante de Roumanie et le premier pas est la victoire aux euroélections, affirmait le secrétaire général du PD, Vasile Blaga. Le PD estime pouvoir obtenir 35-40 % des votes des Roumains, soit environ 14 mandats au PE.

 Le Parti Grande Roumanie (PRM, opposition) a choisi le slogan ’La Grande Roumanie dans une Europe Unie’. Le président du parti, Corneliu Vadim Tudor, a déclaré s’attendre à ce que les eurodéputés du PRM ’défendent l’intérêt national’. ’Ils devront s’assurer que des fonds seront alloués - les environ 30 milliards d’euros - et nous, ici, nous assurer qu’ils seront bien dirigés’, a-t-il affirmé. Le PRM compte sur 20 % des voix.

 Le Parti national libéral (PNL, au pouvoir). Le message positif, les solutions proposées, la jeunesse et la valeur incontestable sont les atouts des candidats du PNL pour le PE, affirme le président des libéraux, Calin Popescu-Tariceanu. La promotion des traditions, des valeurs et des produits nationaux seront les principaux objectifs des futurs eurodéputés libéraux et l’observation des engagements de gouvernement est la garantie qu’ils y parviendront, a-t-il ajouté. Le PNL estime pouvoir obtenir 7 mandats, soit 20 % des votes.

 Le Parti social démocrate (PSD, opposition). Le secrétaire général du PSD, Titus Corlatean, a sollicité à ses camarades de se mobiliser dans la campagne électorale pour promouvoir les solutions visant les intérêts des citoyens, dans le contexte où la Roumanie bénéficie du soutien des institutions et des fonds européens. La croissance du niveau de vie et l’amélioration de domaines d’intérêt pour les citoyens dont la santé, l’éducation, les pensions, des mesures de protection sociale ont été les principaux sujets de l’agenda de campagne des sociaux-démocrates. Le PSD espère obtenir aux élections du 25 novembre entre 10 et 13 mandats.

 L’Union démocratique magyare de Roumanie (UDMR) - ’Nos rivaux sont ceux qui souhaitent que les Magyars n’aient pas de représentation au Parlement de Bruxelles et le seuil électoral de 5%, donc chaque voix compte’, a déclaré le président de l’UDMR, Marko Bela. Le message que le leader de l’UDMR a adressé à la communauté magyare a été que ’seuls unis, nous réussirons’. L’UDMR s’est proposée d’obtenir 2-3 mandats.

 Le Parti conservateur (PC) - Les conservateurs se proposent de faire du lobby pour la Roumanie cherchant à promouvoir au Parlement européen des lois avec un effet positif sur la Roumanie. Le PC souhaite 7% des mandats.

 Le Parti national paysan chrétien-démocrate (PNTCD) - ’Le parti doit revenir sur la scène politique du pays, nous devons avoir des représentants à Bruxelles et nous ferons de notre mieux pour cela’, a souligné le président du PNTCD, Marian Milut. Le PNTCD souhaite 2 sièges d’eurodéputés, ce qui correspond au seuil de 5%.

 Le Parti des Roms - ’J’aurais voulu une liste plus longue, avec 45 noms au lieu de 20. Mais, nous pouvons faire face à tout niveau, car nous y avons inscrit des personnes qui ont des diplômes d’études supérieures, parlent des langues étrangères et connaissent bien les problèmes des Roms et les institutions européennes’, a déclaré le leader de cette formation, Nicolae Paun. Cette formation souhaite envoyer au Parlement européen au moins un représentant.

 Le Parti vert - bénéficie du soutien du Parti vert européen et espère atteindre le seuil électoral de 5%.

 Le Parti de l’Initiative nationale (PIN) - Il se propose de lever les restrictions sur le marché du travail imposées aux travailleurs roumains par certains États européens. Le PIN espère recueillir 500 000 voix.

 Le Parti de la Nouvelle Génération - chrétien démocrate (PNG-CD) assume la mission d’intégrer la Roumanie européenne dans le club sélect de la civilisation occidentale, tout en respectant l’identité nationale, a annoncé le président de la formation, Gigi Becali. Le PNG-CD espère obtenir 7 mandats - 17% des voix.

 Le Parti libéral démocrate (PLD) - S’il est élu eurodéputé, Theodor Stolojan a promis de militer pour l’absorption des fonds communautaires, veiller pour que les intérêts de la Roumanie soient respectés lors de la prise des décisions communautaires, introduire la République de Moldavie à l’agenda de l’UE. Le PLD se propose de recueillir 10% des options de vote.

 Indépendants - L’évêque Laszlo Tokes a déclaré que, s’il est élu eurodéputé, il soutiendra les valeurs chrétiennes du continent. Il considère qu’il ne peut pas faire abstraction de la sa qualité d’homme de l’Église, pour lequel ’faire de la politique signifie une activité à caractère morale’. Dans cet esprit, il cherchera à représenter les intérêts de la Roumanie, notamment celles de la communauté magyare de Roumanie.

 Le Parti l’Alliance socialiste (PAS) - La liste de ce parti inclut Constantin Rotaru (leader de la formation), Marin Badea et Ion Iacob.

La Coalition pour un Parlement propre affirme que onze candidats aux élections européennes sont incompatibles du point de vue moral avec cette qualité et recommande leur retrait de la compétition électorale.

Il s’agit de : Daniel Daianu, candidat du PNL (2e place sur la liste des libéraux) ; Adrian Severin et Ioan Mircea Pascu - 2e et 7e places sur la liste du PSD ; Gigi Becali - 1re place sur la liste du PNG ; les démocrates Petru Filip (3e place) et Marian Zlotea (8e), le libéral Cristian Anghel (10e), les candidats du PRM - Daniela Buruiana Aprodu (8e), Cristian Stanescu (5e) et Nicolae Patru (6e) et la candidate de l’UDMR, Rozalia Ibolya Biro (4e).

[Roumanie.com]

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