’A Bruxelles, le président de la Roumanie a déjà reçu un message important de la Commission européenne : Continuez les réformes !’, écrit l’éditorialiste de Ziarul Financiar, qui estime que ’outre la garantie que l’Union européenne fait une distinction claire entre disputes politiques et crises politiques, le message en question est probablement la chose la plus importante que le chef de l’État apportera à Bucarest’. ’Par la suite, les réformes sont encore nécessaires, bien que la transition ait pris fin. Nous avons un long chemin à parcourir jusqu’à la productivité, l’efficacité, au bienêtre’, est la conclusion de l’éditorial.
Pour ce qui est de ’la crise politique de la Roumanie’, les quotidiens bucarestois de ce mercredi citent le président de la Commission européenne (CE), Jose Barroso, qui a déclaré à l’issue de l’entretien de mardi avec Traian Basescu que ce qui se passait à Bucarest représentaient ’des turbulences normales dans une démocratie’.
’L’Europe ne fait pas attention à la crise de Roumanie’, titre par la suite le journal Ziua.
’Les libéraux souhaitent le report des élections pour le Parlement européen’, écrit Ziua, relevant que le président de la Chambre des Députés, le libéral Bogdan Olteanu, a proposé au Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu le report des élections pour le PE, en raison du fait que la période de campagne électorale pourrait se superposer aux procédures de suspension du président et à une éventuelle motion de censure contre le gouvernement.
Traian Basescu : Si des questions me sont posées, je parlerai au PE de ’la politique menée en mensonge’
Bucarest, 31 jan(Rompres) - Le président Traian Basescu a déclaré mardi soir, dans une intervention télévisée de Bruxelles pour la chaîne publique TVR1, que, si des questions lui étaient posées, il informerait le Parlement européen (PE) des ’tentatives d’interventions en faveur des amis’ au Parquet.
’Je ferai mon devoir de président, mais malheureusement des partis ou des hommes politiques faibles existent, qui transfèrent les disputes internes à l’extérieur. Je ne l’ai pas fait et je ne le ferai pas, mais, si des porblèmes internes sont énoncés, je donnerai les informations correctes au Parlement aussi sur le système d’intérêts économiques qui se trouve derrière des décisions politiques. Que personne ne s’imagine que je ne parlerai pas de la politique menée en mensonge, qu’il s’agisse de tentatives d’interventions pour des amis au Parquet ou de mensonges que des informations ne sont pas reçues quand en réalité elles le sont. Par la suite, si ce sujet est énoncé, je dirai sans doute la vérité’, a averti Traian Basescu.
Répondant à la question de savoir quelles étaient ses attentes pour le mercredi 31 janvier, lorsqu’il prononce sa première allocution en tant que chef d’un État membre de l’UE, dans le contexte où deux groupes parlementaires existent (les socialistes et les libéraux) qui ont fait des déclarations ’fâchées’ à son adresse, le président a dit qu’il fera son devoir de président du pays.
Traian Basescu prononcera ce mercredi, au Parlement européen, un discours visant les lignes de politique étrangère de la Roumanie en tant que membre de l’Union européenne en 2007.
Basescu : Barroso souhaite voir adopter la variante Macovei de la loi de l’Agence nationale d’Intégrité
Bucarest, 31 jan(Rompres) - Le président de la Commission européenne (CE), Jose Manuel Durao Barroso, a recommandé au chef de l’État roumain, Traian Basescu, de faire de son mieux pour que la loi de création de l’Agence nationale d’Intégrité (ANI) soit adoptée dans la forme transmise par la ministre de la Justice, Monica Macovei, a affirmé mardi soir le président Basescu dans une intervention à la chaîne publique TVR1.
Traian Basescu a relevé que le sujet de l’ANI avait été évoqué à Bruxelles même par le président de la CE, M. Barroso, lors de l’entrevue de mardi avec le chef de l’État roumain.
M. Basescu a rappelé que la Roumanie n’était plus monitorisée, seulement quelques chapitres étant à l’attention de la CE : la Justice, la consolidation des structures et de l’indépendance de la Justice, l’ANI, comme instrument de lutte contre la corruption de haut niveau.
’Je faisais une déclaration voici quelque six mois : Nous serons seuls après le 1er janvier 2007 ; ce que nous faisons chez nous est chose faite, nous n’avons plus quelqu’un qui nous montre la verge de temps en temps, comme c’était la situation lorsque nous étions pays candidat. Par la suite, la responsabilité nous appartient entièrement pour les disputes politiques, aussi bien que pour nos réalisations dans la consolidation des institutions de l’État, la croissance de notre capacité d’absorption ; personne ne nous dira ce que nous devrons faire’, a précisé le président.
Lors des entrevues de mardi à Bruxelles, à l’occasion de la première visite dans ’la capitale de l’UE’ en tant que chef d’un État membre de l’Union, Traian Basescu a abordé des questions relatives à la position de la Roumanie vis-à -vis du Traité constitutionnel, de la politique de voisinage dont la Roumanie est très intéressée, de la politique énergétique, ’arrivée dans l’étape où elle doit recevoir des propositions, de création d’alternatives et compétititon sur le marché énergétique, de la part de la Commission européenne’.
’C’est un sujet que la Roumanie a soutenu de toutes ses forces dès le début de 2005 et voilà qu’on estime que la zone élargie de la mer Noire est une solution viable de création des alternatives à l’approvisionnement en énergie de l’Europe’, a expliqué Traian Basescu.
Selon le chef de l’État, un sujet à l’attention du président Barroso, ainsi que du président du Parlement européen, Hans-Gert Poettering, vise la position de la Roumanie, en tant que membre de l’UE, vis-à -vis de l’Union.
’ Je les ai assurés - et c’était l’une des principales raisons de ma présence à Bruxelles - que la Roumanie respectera ses engagements, sera un bon européen et tentera de gérer l’intérêt national de sorte qu’il soit utile à l’intérêt général de l’Union, pour la consolidation de cette structure’, a conclu le président Basescu.
[Roumanie.com]