Selon un sondage tout récent de l’Institut roumain d’évaluation et de stratégie (IRES), les Roumains souffrent de la ressemblance du nom "Rom" avec le mot "Roumain" : 59% des personnes interrogées sont totalement d’accord avec cette idée que " les Roumains souffrent à cause de la ressemblance des deux mots ", et seulement 17% ont été en désaccord avec cette affirmation [Ndlr : en Roumanie on a toujours appelé les Roms des "Tsiganes"].
Le sondage de l’IRES montre aussi que 36% des Roumains considèrent que les Roms ne sont pas discriminés en Roumanie ; 27% des Roumains interrogés pensent qu’ils le sont. [Ndlr : les Roms - tziganes, tsiganes, rroms, romanichels, manouches, gitans - sont estimés en Roumanie à 2,5% de la population, selon le recensement de 2002].
38% des Roumains sondés ont affirmé que le retour des Roms de France et d’autres états européens représente un danger pour leur sécurité, ainsi que pour celle de leur famille. 29% des sondés ne sont pas d’accord avec cette idée, tandis que 15% ont été partiellement d’accord et 14% pas tout à fait d’accord.
52% des Roumains estiment que le comportement des Roms en France constitue un danger pour la libre circulation des autres citoyens de Roumanie [non Roms, NDLT]. 16% sont plutôt d’accord, 14% pas d’accord, et 9% pas tout à fait d’accord avec cette affirmation. 8% ne répondent pas à cette question.
L’éducation, une solution pour les Roms
En ce qui concerne les mesures qui pourraient permettre de résoudre le problème des Roms, selon ce sondage, 58% des Roumains pensent que l’éducation serait une solution. Mais à la question de savoir si l’alphabétisation et la qualification des adultes Roms dans divers métiers représente une solution, 60% des Roumains répondent non, alors que 40% identifient ces deux options comme des solutions possibles.
L’exécutif devrait s’impliquer plus
Le Gouvernement devrait s’occuper davantage du problème, et intégrer les Roms, pensent 31% des sondés. 22% pensent que cette charge revient aux Roms eux-mêmes, 13% pensent que cette charge revient plutôt à la collectivité, 11% à la Mairie, 9% à l’Union européenne, 3% au Conseil municipal, 1% aux ONG. 11% ne répondent pas.
Dans le même temps, presque la moitié des personnes interrogées (47%) considèrent que le Gouvernement roumain a fait trop peu pour que les Roms soient intégrés, tandis que 22% sont partiellement d’accord avec cette affirmation, 19% pas du tout d’accord, 6% pas tout à fait d’accord. 6% n’ont pas répondu.
Le sondage IRES a été réalisé sur un échantillon représentatif de 1231 personnes de plus de 18 ans, avec une marge d’erreur de ± 2,8%. L’enquête a été menée du 31 août au 1er septembre 2010.
[source : Evenimentul zilei]
[Roumanie.com]