Bucarest, 8 mai/Rompres/ - Le ministre des Affaires étrangères de la Roumanie, Adrian Cioroianu, a déclaré mardi que l’orientation de son mandat est clairement pro-euro-atlantique, alors qu’une dose de pragmatisme doit être appliquée à la relation avec la Russie.
Présent à la séance des commissions réunies pour les affaires européennes de la Chambre des Députés et du Sénat, le ministre roumain des Affaires étrangères a dit qu’une politique d’’attisement agressif’ de la Roumanie envers Moscou ne peut produire que des pertes, la relation entre les deux pays devant être concentrée sur les domaines de l’économie et de la culture, dans lesquels on peut construire et qui profiteraient aux deux États.
’Évidemment, la Russie a eu un discours dur ces derniers années, l’UE n’a pas eu une réponse ponctuelle et ferme, il n’y a pas eu une politique commune de l’énergie et cela est un désavantage pour l’UE dont Moscou sait tirer profit (...), mais nous devons garder un discours rationnel envers la Russie’, a dit Cioroianu.
Il a affirmé que la position de la Roumanie envers la Russie doit être courageuse, ferme, comme celle d’un pays membre de l’OTAN et de l’UE, mais ’sans être plus catholique que le Pape’.
’Nous avons été dans le passé agressifs, sans raison, et cela ne nous a pas aidés’, a estimé Cioroianu qui a présenté aux parlementaires l’initiative commune convenue avec son homologue russe Sergueï Lavrov, d’ouvrir à Bucarest un institut culturel russe et à Moscou une institution similaire roumaine, collaboration qui ouvrirait d’importantes perspectives économiques dans les conditions où il n’y a en Roumanie que très peu de traducteurs de russe bien préparés.
[Roumanie.com]