Bucarest, 19 jan/Rompres/ - La presse bucarestoise de ce vendredi donne des informations relatives à la crise politique actuelle en Roumanie.
Sous le titre ’’Cinq hypothèses pour surmonter la crise’’, le journal Romania Libera s’arrête sur la crise politique déclenchée par la publication mercredi du billet que le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu avait envoyé en 2005 au chef de l’Etat pour lui demander de ’’parler’’ auprès du Parquet en faveur de l’homme d’affaires Dinu Patriciu. Romania Libera trouve qu’une reconfirmation du Premier ministre au Parlement serait maintenant nécessaire.
M. Tariceanu, quant à lui, il n’est pas pourtant disposé de demander un vote de confiance au forum législatif, alors que les partis, qu’ils soient au pouvoir ou à l’opposition, cherchent à tirer du profit à la suite de la guerre Basescu-Tariceanu, y compris par la reconfiguration de la scène politique. L’idée du Parti social démocrate (PSD, d’oposition) relative à la suspension du président n’a que des effets d’image, étant donné que selon les sondages, Traian Basescu sera soutenu, lors d’un éventuel référendum, par la plupart de la population. Pour ces raisons justement, plusieurs situations sont possibles : les choses resteront les mêmes ; le Parti démocrate (PD, membre de la coalition au pouvoir) quittera le pouvoir ; une alliance sera mise en place entre le Parti national libéral (PNL, membre de la coalition au pouvoir) et le Parti social démocrate, ou encore, on assistera à la création d’une alliance PD-PSD
Le même quotidien insère dans un article intitulé ’’La clé de cette crise réside dans la position du PSD’’ des opinions relatives à la crise politique de Roumanie. Selon Cristian Parvulescu, président de l’Association ProDemocratia (APD), la crise a pour point de départ celle qui existait à l’intérieur de l’Alliance D.A. Justice et Vérité Parti national libéral - Parti démocrate et la position du PSD vis-à -vis du gouvernement et des élections anticipées en est la clé. Selon Adrian Moraru, directeur de programmes à l’Institut pour les Politiques publiques (IPP) il n’y aura pas d’implications juridiques.
Bucarest, 18 jan/Rompres/ - La presse bucarestoise de ce jeudi s’arrête sur les déclarations faites par le président Traian Basescu et par le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu à l’égard du message que ce dernier a transmis, il y a deux ans, au chef de l’Etat. Le message avait rapport au dossier ’’Petromidia’’, objet d’investigations en justice à l’époque.
’’Sous le titre ’’Le billet à la main, le président démasque le Premier ministre’’, le journal Romania Libera écrit que le chef de l’Etat, Traian Basescu, a rendu public mercredi soir au Palais de Cotroceni (siège de la présidence) le contenu du papier - correspondance privée que le Premier ministre Tariceanu lui avait envoyé durant la première moitié de l’an 2005, avec la suggestion d’intervenir auprès du Parquet dans le dossier ’’Petromidia’’.
’’Ledit billet ne contient rien de nature à influencer l’action en justice’’, a pour sa part répliqué le Premier ministre Tariceanu.
’’Pleine guerre entre les palais’’, titre Adevarul, qui écrit que le président Traian Basescu et le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu se sont accusés réciproquement, mercredi soir à la télévision, d’accorder de la protection à divers groupes d’intérêts. En se référant pour la première fois au contenu du ’’billet empoisonné’’ le chef de l’Etat a affirmé que le Premier ministre lui aurait proposé un ’’partenariat avec les oligarchies’’, en lui demandant d’intervenir en justice pour protéger l’homme d’affaires Dinu Patriciu. Le Premier ministre a pour sa part repoussé cette accusation et lui a reproché en échange d’être intervenu en faveur du groupe ’’Golden Blitz’’.
Dans un article intitulé ’’Le président-acteur a joué hier soir la scène du billet’’, le journal Gandul écrit que le chef de l’Etat a soutenu qu’il avait remis mercredi soir à la Chancellerie du Premier ministre tant le rapport que la carte privée et qu’il attendait que M. Tariceanu rende public le billet ’’après qu’il comprend qu’il s’agit de l’original, qu’il ne pose pas de doutes et qu’il est écrit de sa main’’. M. Basescu a également expliqué les raisons pour lesquelles il ne s’est pas prononcé publiquement à cet égard, à ce moment-là : pour ne pas mettre en danger l’intégration du pays dans l’UE au 1er janvier 2007.
[Roumanie.com]
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