Le début d’une nouvelle année est l’occasion pour les analystes de faire le point des performances de 2006. "Croissance économique solide, désinflation accentuée, monnaie nationale renforcée", relève Romania libera, tout en soulignant, pourtant, que "derrière les apparences, les choses ne se présentent pas du tout de façon rassurante, étant donné que les tendances de 2006 indiquent le fait que bien des choses ont empiré, au lieu de s’améliorer".
Parmi les performances de 2006, le quotidien Bursa évoque celle de l’opérateur de téléphonie mobile Orange Roumanie, qui a atteint le seuil de huit millions de clients, étant leader du marché pour la valeur des recettes.
Les autres opérateurs GSM, Vodafone et Cosmote ont rapporté respectivement 7,15 millions de clients après neuf mois et plus d’un million - à l’occasion de leur première année d’activité en Roumanie.
L’analyste économique Ilie Serbanescu relève dans le journal Romania libera que "l’impact le plus fort, mais aussi le plus controversé est la reprise par le capital étranger de tout l’axe majeur et d’autres segments vitaux de l’économie, processus qui s’est étendu et consolidé en 2006".
"La sortie complète et définitive du capital local du coeur de l’économie, depuis le secteur énergétique jusqu’aux banques est, sans aucun doute, un échec. S’agissant d’une sortie de la scène du capital public, cela mène à l’affaiblissement de l’Etat, qui s’est privé tout seul de leviers, soit un courant contraire aux exigences d’un Etat fort que suppose l’appartenance à l’UE", relève Ilie Serbanescu.
A son avis, un fait réellement positif - enregistré en 2006 - est l’indépendance acquise par l’économie par rapport au facteur politique -"un phénomène positif très significatif, à impact particulier sur le long terme".
D’autre part, la croissance économique de 2006 s’est concentrée "dans des segments collatéraux, voire éphémères, de l’économie".
Pourtant, "les fruits de la croissance économique, dont la Roumanie est fière, se dirigent vers des couches restreintes de la population, ce qui ne représente pas un atout pour l’appartenance à l’UE, dont le modèle social est une large diffusion de la prospérité au niveau des masses". [source : Rompres]
[Roumanie.com]