Le maintien d’une avance économique de 6-7 pc par an, les 5-10 prochaines années, est ’’un rythme correct, car une croissance plus accélérée pourrait créer des risques’’, déclarait, dans le journal Gandul, le ministre des Finances publiques, Sebastian Vladescu.
L’officiel affirme qu’une période de 3-5 années d’effervescence économique suivra, qui peut amener la Roumanie du stade de pays pauvre, dans le contexte européen, à celui de pays à niveau moyen de développement.
Le mois de septembre est le troisième mois consécutif pendant lequel le déficit commercial (export-import) a augmenté de plus de 50 pc, dépassant à nouveau 1 milliard d’euros, selon le quotidien Ziarul financiar, lequel informe aussi que dans les mois de juillet et d’août, lorsque le déficit commercial a augmenté de plus de 60 pc, le déficit du compte courant a triplé.
Dans les neuf premiers mois, les plus grandes importations ont été les importations technologiques, de produits minéraux, y compris énergétiques et de moyens de transport, relève Economistul, se rapportant au bilan du commerce extérieur roumain.
Le taux d’inflation se situera cette année à 5,5 pc, un demi point de pourcentage en-dessous du niveau anticipé au début de cette année, relève Adevarul, tout en précisant que, les deux prochaines années, l’inflation baissera d’un point de pourcentage : 4,5 pc en 2007, 3,5 en 2008, et 3 pc et 2,5 pc en 2009 et 2010 - selon les estimations réalisées par la Commission Nationale des Prévisions.
Les revenus collectés au budget général consolidé de l’Etat ont enregistré à la fin du mois d’octobre une hausse de 22,3 pc, par rapport au niveau enregistré pendant la période similaire de l’année passée, mais en-dessous du niveau prévu, constate Ziarul financiar.
L’impôt sur le profit, l’impôt sur les salaires et les revenus, les accises, les garanties sociales et de chômage, ainsi que les budgets locaux ont apporté des recettes inférieures à celles prévues, indique le journal.
’’Les banquiers locaux ne craignent pas la concurrence étrangère’’, conclut le journal Adevarul quant à la possibilité pour les Roumains de pouvoir, après le 1er janvier 2007, contracter des crédits à la consommation à des taux d’intérêt deux fois plus petits par rapport à ceux offerts par les institutions locales.
Cependant que les analystes prévoient une migration massive des Roumains vers les services meilleur marché des banques étrangères, la plupart des banquiers locaux espèrent que les banques qui ne sont pas actuellement présentes en Roumanie auront plus de mal, du moins dans une première étape, à évaluer la bonité des clients locaux.
Le journal souligne qu’en Roumanie, pour les crédits besoins personnels en euros, les taux annuels effectifs sont autour de 17-19 pc par an - pour un prêt de 10 000 euros sur cinq ans, alors qu’en France on accorde des crédits à la consommation avec un taux annuel effectif de 5,01 pc par an (calculé sur un prêt de 12 000 euros sur trois ans).
En 2007, le prix des logements augmentera en Roumanie de plus de 9 pc, relève Evenimentul zilei, tout en précisant que l’offre d’appartements et de villas à clef n’est pas et ne sera pas assez grand dans les trois prochaines années pour couvrir la demande et enrayer la hausse des prix.
[Roumanie.com]