La Roumanie s’attend du Conseil européen de juin prochain à une conclusion sans équivoque sur l’adhésion au 1er janvier 2007, affirme le ministre des AE
Bucarest, 18 mai/Rompres/ - Le ministre des Affaires étrangères, Mihai-Razvan Ungureanu, a déclaré ce jeudi que la Roumanie s’attendait du Conseil européen de juin prochain à une conclusion sans équivoque sur l’adhésion au 1er janvier 2007.
"Nous sommes sûrs que ces conclusions du Conseil européens seront soutenus par les résultats auxquels se réfère le Rapport de la Commission européenne, mettant en évidence les progrès réalisés par la Roumanie et notre préoccupation de mener à bout les projets administratifs exigés par l’intégration au 1er janvier 2007", a dit le chef de la diplomatie roumaine.
Au Conseil européen des 15-16 juin prochain, les leaders politiques de l’UE auraient dû prendre une décision visant la date claire d’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie, sur la base de l’analyse du Rapport de suivi présenté cette semaine par la Commission européenne.
Selon des sources citées par la presse occidentale, la décision de l’organisme de décision de l’UE pourrait êtrer reportée pour octobre prochain, après le Rapport de la Commission européenne.
L’adhésion au 1er janvier 2007 est un objectif faisable dans une grande mesure, affirme Jonathan Scheele
Bucarest, 17 mai/Rompres/ - Le chef de la Délégation de la Commission européenne à Bucarest, Jonathan Scheele, a affirmé mercredi lors d’une conférence de presse que l’adhésion de la Roumanie à l’UE au 1er janvier 2007 est un objectif faisable dans une grande mesure, mais a rappelé que théoriquement la clause sur le retard peut être activée jusqu’au dernier jour.
Il existe une série de problèmes concrets qui ont déterminé la Commission européenne à juger nécessaire une nouvelle évaluation des progrès au début d’octobre, aussi bien dans le cas de la Roumanie que dans celui de la Bulgarie.
Il a rappelé que le rapport présenté par la Commission européenne il y a un jour à Strasbourg, au plénum du Parlement européen, présente tous ces problèmes, y compris les mesures envisagées par Bruxelles dans le cas des clauses techniques de sauvegarde.
En ce qui concerne l’inclusion sur l’agenda du Conseil Européen de juin d’une discussion sur l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’UE, Jonathan Scheele a déclaré que cela dépend de la présidence autrichienne de l’Union, mais a exprimé son espoir que les chefs d’État et de gouvernement soutiendraient le point de vue exprimé par la Commission européenne et transmettraient un signal d’encouragement aux deux pays.
D’autre part, le chef de la Délégation de la Commission européenne à Bucarest a annoncé que les experts de la CE auraient ces dix prochaines journées une série de discussions avec les autorités roumaines pour établir une liste préliminaire de priorités et de mesures concrètes qui s’imposent sur la base des conclusions de la Commission qui aident la Roumanie à enregistrer des progrès considérables d’ici fin septembre.
Jonathan Scheele a affirmé que l’application de la réforme judiciaire et la poursuite des efforts de lutte contre la corruption sont prioritaires. Il a souligné que pour la prévention de la corruption il faut prendre des mesures permettant la transparence du financement des partis politiques et mettre en place un système efficient et crédible pour la déclaration des fortunes.
Par ailleurs, l’officiel européen a souligné que tous les partis politiques doivent mettre l’intégration européenne au premier plan, avant toute dispute politique.
Revue de presse
Le président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, et le commissaire à l’élargissement, Olli Rehn, ont présenté mercredi à Bucarest une liste complète des lois à adopter en vue de l’intégration, écrit Ziarul financiar.
Les autorités de Bucarest doivent continuer les réformes exigées par l’UE et l’intégration au 1er janvier 2007 ne sera pas un problème, a affirmé José Manuel Durao Barroso à l’issue de la rencontre avec le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu. Les deux officiels européens ont également rencontré les leaders des partis parlementaires et leur ont présenté une liste des urgences législatives. Sur la liste figurent le projet de loi sur le financement des partis politiques et la loi sur le statut des minorités, ont déclaré à l’issue de la rencontre les politiciens roumains.
Le journal Cotidianul, qui fait référence au même sujet, écrit que le chef de la Commission européenne s’est dit "entièrement confiant’ que la Roumanie pourra adhérer à terme. Il a félicité les autorités roumaines pour "les résultats clairs enregistrés les six derniers mois". "Voue devez franchir la ligne d’arrivée au 1er janvier 2007 à condition que les problèmes identifiés soient réglés, notamment la réforme de la justice et la lutte contre la corruption. La réforme de la justice est la priorités des priorités compte tenu du fait qu’une justice indépendante et efficiente soutien la vie de la société", a dit l’officiel européen.
Le Sénat et la Chambre des Députés se sont réunis mercredi dans une séance commune pour débattre de l’information du Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu sur le rapport de suivi de la Commission européenne, rendu le 16 mai, écrit Economistul.
Le Premier ministre a passé en revue les principales appréciations contenues dans le rapport de l’exécutif de Bruxelles, considérant que ce document est "équilibré et correct".
Le chef du gouvernement, écrit le journal, a saisi cette occasion pour présenter les résultats de l’activité du gouvernement et a mis l’accent sur les objectifs qui doivent être réalisés avant le début d’octobre lorsque la Commission européenne se prononcera sur la date ferme d’adhésion de la Roumanie à l’UE.
Le journal Adevarul note dans son éditorial "Carton rouge pour les politiciens" que le passage de 14 fanions rouges à 4 a été interprété par les gouvernants comme une grande performance et en quelque sorte c’est vrai. "Les progrès dans la justice ou l’administration publique ne peuvent être niés que dans les discours politiques de l’opposition car c’est cela sa mission, de critiquer.", selon l’éditorialiste qui attire l’attention que les quatre secteurs préoccupants nécessitent une action immédiate.
[Roumanie.com]