Bucarest, 9 mars/Rompres/ - La signature du mémorandum d’entente concernant le projet de l’oléoduc paneuropéen (PEOP) Constanta - Trieste a été approuvée par arrêté gouvernemental.
La cérémonie de signature aura lieu les 21 et 22 mars à Trieste. La partie roumaine y sera représentée par une délégation du ministère de l’Economie et du Commerce (MEC), menée par le ministre Ioan Codrut Seres.
La Roumanie est l’un des cinq pays impliqués dans la construction de l’oléoduc Constanta - Trieste aux côtés de la Serbie-Monténgro, la Croatie, la Slovénie et l’Italie.
L’oléoduc Constanta - Trieste aura une longueur totale de 1 360 km et une capacité de 112 millions de tonnes par an. L’oléoduc aura pour point de départ le port roumain de Constanta, il transitera par la Serbie et la Croatie pour arriver à Trieste où il sera rattaché au système Transalpine Pipeline (TAL) qui alimente l’Autriche et l’Allemagne.
Les bénéfices pour la Roumanie, sur une durée de 20 ans, s’élèveront à 2, 27 milliards de dollars pour une capacité de 40 millions de tonnes par an, à 3,1 milliards de dollars pour une capacité de 60 millions de tonnes par an et à 4,39 milliards de dollars pour une capacité annuelle de 90 millions de tonnes.
Le projet PEOP présente l’avantage que le trajet de l’oléoduc est favorable du point de vue du relief qu’il traverse, qu’il s’agit de la plus courte route entre la mer Caspienne et l’Europe occidentale. Un autre avantage est que cet oléoduc n’est pas seulement un conduit de transit mais aussi une voie d’alimentation directe, compte tenu des consommateurs existants et de la possibilité qu’il soit relié au système TAL par la construction d’un tronçon entre Omisalj et Trieste, long de 80 à 100 km, lequel permettrait l’accès vers l’Allemagne et l’Autriche.
En outre, ledit projet propose une variante de fluidisation du trafic à travers le détroit du Bosphore et diversifie les routes d’alimentation pour l’ouest de l’Europe. De même, l’impact sur l’environnement en est minimum, étant donné que le trajet entre le producteur et le débouché est terrestre dans sa majeure partie, atténuant les problèmes d’environnement dans la Mer Adriatique.
Le projet PEOP peut être considéré comme complémentaire au projet BTC (Bakou-Tbilisi-Ceyhan).
[Roumanie.com]