Quatre des sociétés les plus en difficulté dans l’économie roumaine, la Sidérurgie de Hunedoara, Aro Câmpulung, Roman Brasov et Rocar Bucuresti, pourraient prochainement être en liquidation volontaire, a annoncé l’Autorité pour la Privatisation. Les quatre sociétés sont dans une situation dramatique, en raison de dettes avoisinant les centaines de millions de dollars, et bien qu’aucune décision officielle n’ait été adoptée dans ce sens, la liquidation de ces entreprises semble une mesure de plus en plus probable. L’information est sortie quelques jours auparavant après que l’Autorité pour la Privatisation a montré que Rocar Bucarest n’a plus de chances d’être privatisé ; les procédures légales de liquidation vont continuer. Le ministre des finances, Mihai Tanasescu, annonce que l’Autorité pour la Privatisation se donne un délai jusqu’au 15 août pour trouver une solution concernant les privatisations ou les liquidations des grandes sociétés.
"Si pour Aro et Roman les problèmes ne sont pas résolus jusqu’au 15 août au plus tard, on devra prendre des mesures très claires", a affirmé le responsable des Finances. La décision de l’entrée en liquidation volontaire de ces entreprises est discutée maintenant à Bucarest avec la délégation du Fond Monétaire International, dirigée par le négociateur-chef de l’institution en relation avec la Roumanie, Neven Mates. L’éventuelle fermeture de ces entreprises signifierait au moins 5000 personnes au chômage. En plus de Tractorul Brasov, Siderurgica Hunedoara et Roman, d’autres licenciements ont déjà eu lieu, environ 10.000 salariés des trois entreprises ont été renvoyés au début de l’année, conformément à l’ordonnance 8/2003. Au même moment, ces sociétés ont accumulé des dettes totales dépassant 10.000 de milliards de lei.