Bucarest, 14 mars /Rompres/ - Le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu a demandé, mardi, au Département de lutte antifraude (DLAF), lors de la présentation du rapport pour 2005 de cette institution, de ne pas tenir compte de la couleur politique lors de ses contrôles.
’’La fraude n’a pas de couleur politique. Ne tenez pas compte de l’appartenance politique. La couleur politique ne m’intéresse pas. L’important c’est que vous imposiez la loi’’, a affirmé le Premier ministre.
Calin Popescu-Tariceanu a demandé au DLAF de renforcer les contrôles sur l’utilisation des fonds communautaires dans tout le pays, pour qu’il n’y ait aucun doute sur la manière dont l’argent européen est géré. Le Gouvernement ne télérera aucune fraude dans l’utilisation des fonds européens, quelle que soit la valeur des préjudices enregistrés, a-t-il dit.
’’Nous devons dire à ceux qui ont pensé que les fonds européens pourraient être une forme d’enrichissement que nous ne tolérerons pas ce type de pratiques. J’ai discuté avec des citoyens honnêtes qui ont construit des projets avec de l’argent européen et j’ai compris que chaque euro volé provoque un triple dégât : l’individu malhonnête s’enrichit et sème parfois la corruption autour de lui, alors que l’individu honnête est privé de la chance de construire le projet profitable pour lui et la société’’, a dit le chef de l’Exécutif.
Selon Calin Popescu-Tariceanu, les résultats obtenus par le DLAF ont été confirmés par le Rapport de suivi de la Commission européenne de l’automne 2005. 43 dossiers ont été ainsi parachevés, sur 51 dossiers ouverts. Sur 11 saisines, sept en sont devenus des dossiers pénaux. Le commencement des investigations est attendu pour dix autres dossiers.
Les fonds européens, qui sont une source de développement rapide pour la Roumanie, augmenteront après l’adhésion, s’élevant à 30 milliards d’euros, a également dit le chef de l’Exécutif. ’’Cela signifie non seulement des opportunités plus grandes pour les citoyens roumains, mais aussi plus de responsabilité pour les autorités’’, a ajouté le Premier ministre.
Le ministre délégué au contrôle de l’implantation des programmes à financement international et à la poursuite de l’application de l’acquis communautaire, Cristian David a relevé que l’activité du DLAF avait contribué l’année passée à accroître la confiance des partenaires de l’UE et des citoyens européens qu’en Roumanie l’argent public était utilisé correctement.
La Roumanie est le deuxième Etat parmi les pays candidats à l’UE à avoir une stratégie antifraude concernant les fonds communautaires, a déclaré Tudor Chiuariu, secrétaire d’Etat, le chef du DLAF. A la suggestion du Premier ministre, de jeunes experts ont été embauchés au sein du DLAF, spécialisés dans le domaine de la lutte contre la fraude liée aux fonds européens et qui ont complété leurs études dans des Etats membres de l’UE, a-t-il dit.
[Roumanie.com]