Bucarest, 10 jan/Rompres/ - La Roumanie, en tant que membre de l’OTAN et de l’UE, représente un pilier de la nouvelle politique étrangère du Japon, a déclaré mercredi le ministre nippon des Affaires étrangères, Taro Aso, à l’issue de la rencontre avec son homologue de Bucarest, Mihai-Razvan Ungureanu.
’La Roumanie et le Japon sont maintenant des pays partenaires, qui partagent les mêmes valeurs communes’, a ajouté l’officiel nippon qui a souligné que sa visite représente un moment historique, étant la première visite d’un ministre nippon des Affaires étrangères en Roumanie après 24 ans de la visite du chef de la diplomatie japonaise, Shinzao Abe, père de l’actuel Premier ministre de Tokyo, Shinzo Abe.
Le ministre Taro Aso a affirmé que le Japon souhaite que le milieu d’investissements de la Roumanie s’améliore après l’adhésion du pays à l’UE, afin de drainer plus d’investissements nippons évalués à présent à seulement 300 millions de dollars.
Pour sa part, le ministre Ungureanu a affirmé que la modification du statut de la Roumanie après le 1er janvier conduirait à l’augmentation de l’intérêt des investisseurs japonais et ’notre pays ne peut que soutenir le changement fondamental de doctrine de la politique étrangère nipponne qui vise le renforcement des relations avec les nouveaux membres de l’UE situés à l’est de l’Europe’.
’Après l’adhésion à l’UE nous pouvons dépasser les 300 millions de dollars, niveau actuel des investissements nippons en Roumanie’, a dit Ungureanu se disant mécontent de ce niveau qui ne reflète pas le potentiel des deux États’.
’Maintenant nous ne pouvons plus parler de l’absence du dialogue entre les deux cultures, mais d’une connaissance limitée du potentiel des deux marchés’, a dit le chef de la diplomatie roumaine ajoutant que la Roumanie exporte au Japon notamment des produits non transformés tels le bois scié et les céréales et qu’il est nécessaire d’exporter des produits avec un niveau plus élevé de transformation. Selon Ungureanu, les investissements japonais doivent être dirigés notamment vers le secteur de la technologie de l’information.
Par ailleurs, les deux ministres des Affaires étrangères ont abordé des aspects liés à la coopération économique entre leurs pays sur des tiers marchés d’Asie et d’Afrique, à la poursuite des projets d’assistance financière nipponne à la Roumanie. Ils ont également abordé des sujets de politique internationale dont la relation avec la Russie, la situation dans les Balkans occidentaux, la politique étrangère de la Roumanie dans le bassin de la mer Noire, le problème de la Corée du Nord.
Après la visite à Bucarest, le ministre Aso poursuivra sa tournée en Bulgarie, Hongrie et Slovaquie. Sa visite se déroule parallèlement à celle du Premier ministre Shinzo Abe en France, Allemagne, Belgique, aux sièges de l’OTAN et de l’UE.
’L’élément commun de ces visites est le fait que notre pays et les pays européens sont partenaires parce qu’ils partagent les mêmes valeurs universelles, nous pouvons aborder les problèmes internationaux du même angle et nous souhaitons renforcer le partenariat en vue de la création d’un arc de prospérité et de liberté dans l’espace de l’Asie et de l’Europe’, a dit Taro Aso.
Le volume des échanges commerciaux roumano-nippons a été en 2005 de 662 millions de dollars dont les exportations roumaines représentent 78,9 millions de dollars, notamment des matières premières (le bois, les produits agro-alimentaires) et les importations, 583,9 millions de dollars (machines et équipements électroniques de dernière génération).
Par ailleurs, il y a en Roumanie 13 fabriques nipponnes et 177 sociétés à capital japonais, en leur majorité des PME. Si les investissements effectués par le biais des quelques filiales européennes (notamment d’Allemagne et de Grande-Bretagne) sont pris en compte, le montant du capital nippon investi en Roumanie dépasse 300 millions USD.
La présence économique roumaine la plus importante au Japon est le réseau national de distribution des produits cosmétiques à base de Gerovital, ’G-Plant’, inauguré en septembre 2005. Par ailleurs, un bureau roumain d’information et de promotion touristique, subordonné à l’Autorité nationale pour le tourisme, fonctionne depuis 1999 à Tokyo.
[Roumanie.com]
Imprimer cet article
