Bucarest, 23 juin/Rompres/ - La Roumanie ne se propose pas d’être leader régional, a déclaré ce vendredi le président Traian Basescu, au débat "La Roumanie européenne, la Roumanie euro-atlantique, la Roumanie dans la sphère des relations internationales", organisée par l’Association George C. Marshall et l’Administration présidentielle.
"Nous n’envisageons pas d’être un pays qui assume un rôle de leader régional. C’est l’une des choses pénibles de notre passé de politique étrangère de la période d’après 1989. La Roumanie a seulement l’obligation d’assumer le rôle qu’elle doit assumer, de membre de l’OTAN et de l’Union européenne. Rien des actions de politique étrangère ne signifie d’attitude de leader régional. Toutes représentent l’intérêt national et l’intérêt des alliances et des constructions euro-atlantiques dont nous faisons partie", a dit le chef de l’État.
Traian Basescu a précisé que l’UE était à la quête de la voie qui lui permette d’avoir une voix singulière dans la politique étrangère et celle de sécurité.
"Nous avons prouvé être un bon partenaire dans la stratégie de sécurité de l’UE", a dit le président, qui s’est référé tant à la participation de la Roumanie avec des troupes aux missions européennes de maintien de la paix, que dans les théâtres d’opérations d’Irak, Afghanistan, Bosnie-Herzégovine ou Kosovo.
"Il est évident que la Roumanie ne saurait se borner seulement à ce que l’OTAN et l’UE signifient. Nous avons une tradition dans notre politique étrangère...La dernière année et demie il y a eu une forte action de consolidation de nos relations politiques et commerciales avec des pays tels la Chine et le Japon et nous essayons de réaliser un partenariat fondé sur un pragmatisme particulier avec la Fédération de Russie", a relevé Traian Basescu.
Le président a reconnu que, dans la relation avec la Russie, des approches différentes existaient visant le pragmatisme, mais il a espéré réussir à réaliser une coopération efficace à la mer Noire. Le chef de l’État a ajouté que, dans la politique étrangère du pays, "une certaine agressivité a existé dans le rétablissement des relations avec les États du monde arabe".
Faisant le point des relations avec les pays d’Asie, du monde arabe, la Fédération de Russie, Traian Basescu a dit que celles-ci représentaient "des éléments de politique étrangère qui devront être consolidés dans la prochaine période". "Nous sommes sûrs à ce moment de pouvoir couvrir tous ces plans", a dit le président.
Traian Basescu a réaffirmé dans son discours la position actuelle de la Roumanie, entre deux zones sensibles, à savoir la zone de la mer Noire et les Balkans occidentaux. Par la suite, a dit le chef de l’État, la Roumanie ne saurait rester inactive, se limitant à recevoir des solutions d’autres, sans que Bucarest ait sa propre contribution. Selon le président, la Roumanie a l’obligation de s’impliquer dans la région, rappelant que la zone de la mer Noire représentait "le réservoir d’énergie de l’UE". A l’heure actuelle, a-t-il conclu, l’UE assure de cette zone 50 pc de l’énergie, ce taux devant s’élever dans l’avenir à 70 pc.
[Roumanie.com]