Bucarest, 23 sept/Rompres/ - Le président Traian Basescu a déclaré, dans une interview vendredi 22 septembre au poste Deutsche Welle, que la Roumanie soutiendra même après l’adhésion une puissante relation transatlantique, partant de la prémisse que l’Union européenne (UE) a besoin d’une liaison serrée avec les USA, et les USA, à leur tour, ont besoin d’un partenaire solide comme l’UE.
"Il est clair que la politique globale de sécurité, ainsi que les développements économiques, nous oblige à penser cette stratégie de consolidation de la relation transatlantique", a affirmé le chef de l’État roumain.
Il a précisé que la Roumanie soutiendrait l’Allemagne, qui prendra à partir du 1er janvier, pendant six mois, la présidence de l’UE, dans son effort de relance du Traité constitutionnel. Le président Basescu a souligné que remettre en discussion ce traité constitue le plus grand défi pour l’Allemagne et a affirmé que la Roumanie est très préoccupée par ce processus.
"Nous estimons que l’Europe a dépassé la phase dans laquelle elle pouvait faire face aux processus économiques au niveau global. Il est nécessaire aussi de consolider politiquement l’UE et cette consolidation ne peut être faite qu’à l’aide d’un Traité constitutionnel ratifié par tous les États membres", a affirmé le président de la Roumanie.
Se référant aux priorités de la politique interne de la Roumanie après l’adhésion, il a énuméré le développement de l’infrastructure, la modernisation de l’infrastructure rurale, de l’agriculture, les investissements dans la recherche et la problématique de l’environnement, secteur dans lequel 3,2 milliards d’euros seront investis ces sept prochaines années.
A la question de savoir ce qu’il pense de la perspective des nouveaux vagues d’adhésion à l’UE il a affirmé qu’une Union européenne de la paix et de la sécurité ne saurait être conçue sans trouver des solutions pour les Balkans occidentaux et la République de Moldavie et, en général, pour la région de la mer Noire.
Se référant à la Turquie, il a estimé que cet État est un acteur régional très important du point de vue de la sécurité. "Pour la Turquie, il y a deux options : une Turquie à l’extérieur de l’UE, qui peut devenir le porte-drapeau du monde islamique ou une Turquie à l’intérieur de l’UE, qui peut apporter une contribution majeure de sécurité. Personnellement, je pense que la Turquie ne devrait pas être rejetée du processus d’intégration. Lorsqu’elle sera prête et atteindra les standards imposés une décision positive pourra être prise, mais il ne faut oublier que l’UE a adopté la solution visant le démarrage des négociations avec la Turquie", a conclu Traian Basescu.
[Roumanie.com]