Bucarest, 20 mars(Rompres) - La position de la Roumanie vis-à -vis de l’indépendance du Kosovo reste inchangée, n’étant pas influencée par la décision annoncée mercredi en commun par la Bulgarie, la Croatie et la Hongrie de reconnaître l’indépendance de la province, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Adrian Cioroianu, à une conférence de presse donnée à l’issue de l’entrevue avec les anciens présidents et ministres roumains des AE.
’Nous avons pris acte de l’annonce des trois pays, qui suit aux déclarations que les autorités de ces pays avaient données, mais cela n’est pas de nature à modifier l’opinion, la position, les déclarations faites déjà par les responsables roumains, que nous continuons à considérer comme correctes’, a relevé M. Cioroianu.
Répondant à la question de savoir si les positions annoncées par les trois pays n’isolaient pas la Roumanie dans la question du Kosovo, le ministre a dit qu’on ne saurait en parler ’aussi longtemps que ces déclarations n’ont pas été une surprise’. Les trois États ne comptaient pas parmi ceux qui, tout comme la Roumanie, l’Espagne, la Grèce, la Slovaquie et Chypre, avaient adopté une position plus claire. Ce n’était pas une surprise tellement grande pour nous poser le problème de l’isolement de la Roumanie. La Roumanie ne sera pas isolée’, a ajouté le chef de a diplomatie roumaine.
Il a mentionné aussi que la question du Kosovo avait été abordée à la réunion du Conseil consultatif des anciens présidents et ministres des AE, ceux-ci qualifiant à l’unanimité de correcte la position de la Roumanie.
L’ex-président Ion Iliescu a déclaré que la position du pays dans cette question sensible devrait être flexible, en fonction de l’intérêt national, et M. Cioroianu a ajouté que ’l’idée de juger en termes de ’jamais’ et ’toujours’ ne relève pas de la diplomatie’. Il a réaffirmé que la position de la Roumanie restait inchangée, mais a relevé ne pas pouvoir l’anticiper dans l’avenir.
L’ancien président Emil Constantinescu a pour sa part précisé qu’à l’entretien avec le ministre Cioroianu celui-ci avait informé que des pressions n’avaient pas existé sur la Roumanie de la part des USA ou de l’UE pour changer de position à l’égard du Kosovo.
[Roumanie.com]