Bucarest, 8 juin /Rompres/ - Le gouvernement ne fonctionne pas ou fonctionne très mal, a affirmé ce vendredi le président de la Roumanie, Traian Basescu, à l’issue des consultations qu’il a eues au Palais de Cotroceni (siège de la présidence) avec les partis politiques.
’A présent, cette institution essentielle de l’État roumain ne fonctionne pas ou fonctionne très mal’, a déclaré le chef de l’État, ajoutant qu’en conformité avec l’article 80, alinéa 2 de la Constitution, le président doit veiller au bon fonctionnement des institutions.
Selon M. Basescu, cette allégation est soutenue par la manière dont l’exécutif a géré les effets de la sécheresse, par la situation de la santé, par l’incapacité du gouvernement d’absorber les fonds européens et par l’incohérence dans la politique extérieure.
M. Basescu s’est attaqué directement au Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, en vertu du fait que celui-ci a soutenu la démarche de destitution du chef de l’État.
’Je ferais une allusion au Premier ministre, sans le critiquer, car je constate tout simplement. M. Tariceanu a été un des leaders politiques à s’être rangé du côté de Corneliu Vadim Tudor, Ion Iliescu, Verestoy Attila, dans la campagne de suspension du président de la Roumanie. De plus, aussitôt après la suspension, le message du Premier ministre était que le président devait partir. Le peuple a été d’un autre avis. Qui donc alors devra partir ? Ce n’est qu’une question rhétorique, à laquelle je n’attends pas de réponse’, a affirmé Traian Basescu.
La solution pour la sortie de la crise actuelle se trouve au Premier ministre et au PNL, affirme Traian Basescu
Bucarest, 8 juin/Rompres/ - Le président Traian Basescu considère que la solution pour la sortie de la crise actuelle se trouve d’abord au Premier ministre, Calin Popescu-Tariceanu, et au Parti national libéral (PNL, au pouvoir) et ensuite, au Parti social-démocrate (PSD, opposition).
Le chef de l’État a affirmé vendredi, à l’issue des consultations avec les représentants des partis parlementaires et avec le Parti libéral démocrate (PLD), avoir décidé d’initier ce nouveau round de consultations en vertu des prérogatives que lui confère la Constitution, afin de régler le problème du soutien au gouvernement.
Traian Basescu a affirmé avoir envisagé deux solutions, dont une visait ’le renforcement du gouvernement par la refonte de l’Alliance D.A. (Justice et Vérité)’, soulignant qu’il a eu la conviction que cela donnerait la possibilité aux forces libérales du Parlement de reconsidérer leur trajet politique.
Selon le président, sa proposition de former un cabinet PNL-PD-PLD visait aussi à pallier l’absence de communication institutionnelle entre le président et le Premier ministre à la suite de l’attitude de Calin Popescu-Tariceanu liée à la destitution du chef de l’État.
Traian Basescu a précisé avoir constaté à la suite des consultations que le PSD souhaite ’continuer la politique de chantage contre le Premier ministre’ et que la position du PNL est ’de continuer d’accepter le chantage, sans reconstruire une force de centre-droit’.
Selon le chef de l’État, les motifs pour lesquels cette ambiguïté est préférée dans l’exercice du pouvoir sont liés au refus d’adopter la seule solution démocratique, à savoir les élections anticipées.
Par ailleurs, Traian Basescu a affirmé que le Parti conservateur (PC, opposition), l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR, au pouvoir) et le groupe des minorités ont fait preuve de bonne volonté pour l’identification d’une solution visant la sortie de la crise.
Traian Basescu a également affirmé que la solution visant un gouvernement PNL-PD-PLD n’a joui que du soutien des démocrates et des libéraux-démocrates. Il s’est dit persuadé que cette formule gouvernementale attirerait le soutien de l’électorat.
[Roumanie.com]