Bucarest, 2 fév /Rompres/ - Les échanges commerciaux de la Roumanie dépasseront, en 2006, 70 milliards d’euros, mais, selon les analyses, le déficit commercial augmentera toutefois, a déclaré, jeudi, dans une conférence de presse, le ministre délégué au Commerce, Iuliu Winkler.
Le Département de Commerce extérieur envisage la réalisation, cette année, du projet ’’Les exportations roumaines 2006’’, dont la principale composante est l’orientation vers la province. Winkler a évoqué l’encouragement des sociétés d’exportation, mais aussi la réalisation de marques de pays dans des domaines comme l’ameublement, le prêt-à -porter, la technologie de l’information et la production du vin, insistant sur le fait que ces marques auront des composantes d’image, culturelles et économiques.
De même, le Guvernement a ajouté 20 nouveaux postes dans le cadre du département. Ils seront orientés vers l’extérieur, vers l’Europe du Sud-Est, l’Union européenne, l’Afrique et l’Amérique. Non point en dernier lieu, le ministre a parlé de l’élargissement du nombre de représentants du Centre roumain pour la promotion du commerce dans le pays, pour avoir, d’ici 2007, un représentant dans chaque département. A présent, il y a des représentants de ce genre dans 11 départements.
Le déficit commercial de 10,3 milliards d’euros, supérieur de 40 pc par rapport à 2004, représente un paramètre sur lequel on doit agir en 2006, a dit Winkler. Une efficience accrue ne saurait être obtenue par les seuls efforts du gouvernement, mais par le partenariat public-privé, a également souligné Winkler.
’’Nous sommes préoccupés par les mesures du Gouvernement et de la Banque Nationale de Roumanie en vue de maintenir les équilibres macro-économiques’’, a souligné le ministre.
60 pc des exportations de la Roumanie proviennent de Bucarest, cependant que, par exemple, celles du département de Prahova représentent 4,3 pc, a également dit Winkler, qui parle de la nécessité de mettre en valeur le potentiel des régions économiques importantes.
Les exportations de la Roumanie ont été, en 2005, de 22,3 milliards d’euros environ, en hausse de 17,5 pc. Leur augmentation a été supérieure au niveau de 15 pc prévu. La meilleure dynamique, a dit le ministre, a été enregistrée dans l’industrie de technologie moyenne, la chimie, la pétrochimie, les équipements électriques, étant de 36,3 pc. Quant à l’industrie de haute technologie, l’aviation, l’électronique, le domaine pharmaceutique et la TI, l’augmentation a été de 1,3 pc, a également relevé le ministre.
La plupart des exportations ont été dirigées vers l’Italie, soit 19,2 pc, vers l’Allemagne, 14 pc. Une évolution particulière a été enregistrée concernant les exportations vers la Turquie, a dit le ministre.
’’La Turquie a une action, du point de vue économique, très dynamique, agressive dans le bon sens. Elle est en expansion dans certains Etats de son voisinage, y compris la Roumanie, et très présente, tant au niveau des petites entreprises, qu’à celui des entreprises économiques plus sérieuses. Tout comme l’ouest de la Roumanie est la partie italienne de la Roumanie, on peut dire que le sud de la Roumanie en est la partie turque’’, a apprécié Winkler. En même temps, les exportations roumaines vers la France sont en baisse, selon les données pour 2005.
Concernant les importations, leur niveau a dépassé de 10 milliards d’euros celui des exportations, ayant une hausse de 23,9 pc. Le ministre Winkler a remarqué comme étant un aspect positif l’augmentation des importations de biens intermédiaires et de technologie, apportés dans le pays par les investisseurs étrangers.
Selon leur poids sur la structure des importations, l’Italie, l’Allemagne, la Russie et la France constituent les plus forts partenaires d’affaires de la Roumanie. 64,4 pc des importations proviennent de l’Union européenne, cependant que l’énergie représente la principale composante des importations de Russie.
’’Je ne vois pas à ce moment comment pourrions-nous aboutir à une balance commerciale équilibrée avec la Russie. Nous essayons de faire cela, nous voulons repenser l’instrument de financement des représentations étrangères, trouver une méthode par laquelle, avec les moyens externes, utiliser le patrimoine de l’Etat à Moscou, afin de pouvoir aider les firmes à aller à Moscou. Cela ne dépend pas de notre intention, mais de l’évolution de l’économie russe, du système bancaire russe’’, a relevé Winkler.
L’Institut national des Statistiques a rendu publiques mercredi, 1er février, les principales données relatives aux échanges commerciaux de la Roumanie en 2005.
[Roumanie.com]