Le Ministère de l’Economie et du Commerce a décidé samedi 23 août d’arrêter l’Unité 1 de la Centrale Nucléaire-Electrique de Cernavoda, suite au débit très bas du Danube, qui fournissait moins de 1600 mètres cubes par seconde.
Le ministre concerné, Dan Ioan Popescu a annoncé que le réacteur démarrera de nouveau dans les 4 ou 5 prochaines semaines, quand le niveau du fleuve atteindra 2-2,5 mètres. Il a affirmé que cette situation critique du système énergétique national ne provoquera pas d’augmentation des prix de l’électricité pour la population, mais que les sociétés mauvaises payeuses seront déconnectées du réseau.
Toujours à cause de la sécheresse, la production des hydrocentrales a baissé de 38% par rapport à la valeur normale enregistrée en août et le niveau de remplissage des lacs de retenue n’atteint que 38 à 40%, alors que le niveau normal pour ce mois est de 50 à 56%. Dans ces conditions, le M.E.C. a décidé de mettre en service une série de thermocentrales qui produisent en ce moment une quantité supplémentaire de 820 MWh, mais avec des coûts plus élevés.
Une autre mesure des autorités a visé la suspension des exports d’électricité à partir de samedi. Dan Ioan Popescu a montré que c’est la première fois que le système énergétique se retrouvait confronté à une crise pareille.
L’Autorité nationale de contrôle a effectué les premières vérifications à Cernavoda, dès que les mesures d’arrêt graduelles de l’Unité 1 ont été prises. "La centrale est sous stricte surveillance, il n’y a aucun danger du point de vue nucléaire pour les citoyens. Les touristes qui se trouvent sur le littoral peuvent profiter tranquillement de leurs vacances. La seule qui va en souffrir c’est l’économie et nous espérons repartir le plus vite possible", a déclaré Lucian Biro, de l’Autorité nationale de contrôle.
[Roumanie.com]