Les SRI et SIE ont achevé officiellement la remise des dossiers de la Securitate, annonce Gandul, précisant que le Service Roumain de Renseignements (SRI) et le Service d’Informations Extérieures (SIE) ont remis au CNSAS la totalité des dossiers. Le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, avait déclaré en réunion du Conseil suprême de Défense du Pays (CSAT) que le processus de remise des dossiers vers le CNSAS devait s’achever cette année. Le SRI a envoyé 1 587 831 dossiers, contenant 1 930 062 volumes, qui représentent au moins 18 000 mètres linéaires d’archives, environ 1 400 000 fiches de registres en provenance de la cartothèque de la Securitate et plus de 700 000 enregistrements ayant appartenu à la base de donnés de l’ancien Centre d’Informatique et de Documentation. Le même journal note que le ministère de la Défense (MA) a pour sa part remis les archives de l’ancienne Direction no 4 de la Securitate, en conformité avec la résolution du CSAT, adoptée le 17 avril 2007.
Sous le titre ’’Changements dans le Gouvernement’’, Romania Libera écrit que le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu a signé jeudi plusieurs décisions de destitution et de désignation aux postes : Marian Zlotea a été nommé président de l’Autorité Nationale pour la Protection des Consommateurs. Il remplace Catalin Florin Teodorescu, à cette fonction. Octavian Belu est le nouveau directeur de l’Agence Nationale pour le Sport à la place de Gheorghe Florian-Carmen alors que Mircea Marinescu remplace Jean-Catalin Sandu à la fonction de vice-président de l’Autorité pour la Valorisation des Archives de l’Etat.
’’Il y a tout juste deux ans, soit le 28 décembre 2006, Calin Popescu-Tariceanu commençait son mandat de Premier ministre’’, constate l’éditorialiste du journal Evenimentul zilei, qui évoque succintement ceux qui ont dirigé les gouvernements de la Roumanie après décembre 1989.
Le premier a été Petre Roman - ’’qui a ouvert les frontières de la Roumanie vers l’Europe’’.Il a été suivi par Theodor Stolojan, qui a laissé derrière soi ’’l’image d’un dur comptable’’, et puis, par Nicolae Vacaroiu, dont le programme économique était ’’un mélange d’économie libre de marché et d’économie contrôlée étatique’’.
Victor Ciorbea a été ’’un enthousiaste de caractère’’ pris dans le piège ’’d’une bureaucratie terrifiante et inutile’’. Il a été suivi par Radu Vasile qui ’’a fait venir le Pape dans le pays’’ et par Mugur Isarescu - ’’un spécialiste égaré dans la politique’’. Celui-ci a cru que le pays tout entier était une banque et il a été si humble devant le chef de l’Etat’’, mais il a mené, toutefois, ’’une politique monétaire extrêmement intelligente, qui a épargné au pays un krach comme en Bulgarie’’.
Finalement, ’’le narcissique Adrian Nastase, qui a dirigé le pays et le gouvernement d’une main de fer, comme un despote, qui distribuait des faveurs ou qui faisait pendre. Il a été le seul Premier ministre accusé publiquement de corruption. Efficace à diriger un système corrompu, son image a été détruite par son arrogance et ses aumônes nationales’’.
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