Bucarest, 20 fév /Rompres/ - La presse bucarestoise aborde ce mardi des thèmes comme la désignation par le Parti national libéral (PNL) du nouveau ministre des Affaires étrangères, le vote uninominal et la position des partis politiques sur ce sujet, les accusations du président Traian Basescu à l’adresse de certains trusts de la presse.
Adrian Mihai Cioroianu (40 ans), sénateur et vice-président du Parti national libéral, a été désigné hier par la direction du parti à la fonction de ministre des Affaires étrangères, en dépit de l’opposition du président Traian Basescu, relève le quotidien Ziarul financiar. Des sources du PNL, citées par le journal, ont déclaré qu’avant le vote de la direction PNL sur la désignation de M. Cioroianu, le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu aurait annoncé avoir eu une discussion avec le président Traian Basescu (qui révoque et nomme les ministres, à la proposition du Premier ministre).
Adrian Cioroianu succède à Mihai-Razvan Ungureanu, qui a démissionné de cette fonction au mois de janvier.
Dans l’article intitulé ’’Jusqu’à la nomination du nouveau ministre, Cristian David assure l’intérim au Ministère des Affaires étrangères’’, le journal Romania libera relève qu’anticipant un possible désaccord avec Traian Basescu, le Premier ministre Popescu-Tariceanu ’’a préparé hier un plan d’avarie’’, en désignant le ministre du Contrôle, Cristian David, à assurer l’intérim au Ministère des Affaires étrangères (MAE). Le journal constate aussi que la nomination de M. Cioroianu à la fonction de ministre des Affaires étrangères est en retard. Le chef de l’Etat n’avait pas signé hier soir le décret nommant à cette fonction le sénateur PNL.
Titrant ’’Basescu : Le vote uninominal - la seule solution pour une classe politique meilleure que celle issue du vote sur les listes’’, le journal Bursa relève que le président Traian Basescu estime que l’introduction du vote uninominal pour le Parlement est la seule solution qui garantit une classe politique meilleure.
Présent, hier, à la Radio Romania Actualitati, le chef de l’Etat a admis n’avoir pas été toujours le partisan de cette approche. ’’En tant que président, pourtant, j’ai pu entrer dans l’intimité de l’exercice du pouvoir en Roumanie. Ma conclusion c’est que nous ne pouvons pas moderniser la Roumanie, si nous ne trouvons pas une solution qui ne rende pas si dépendants du chef de parti les partis ou les hommes politiques, qui augmente leur dépendance de ceux qui les ont élus’’, a affirmé le chef de l’Etat.
Les partis politiques, à l’exception du Parti la Grande Roumanie (PRM, d’opposition) et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR, au pouvoir) parlent à l’unisson de la nécessité d’introduire le vote uninominal, alors que le Parti national libéral (PNL, au pouvoir), le Parti conservateur (PC) et le Parti social démocrate (PSD, d’opposition) ont proposé même l’adoption par le Parlement d’une loi à cet effet selon la procédure d’urgence, écrit le quotidien Ziarul financiar dans l’article intitulé ’’Les partis privent le président de l’objet de son travail’’.
’’Le vote rapide sur la loi rendrait inutile la démarche du président Traian Basescu relative au déclenchement d’un référendum sur ce thème et, c’est pourquoi, la majorité des partis qui lui sont hostiles, y compris le Premier ministre Popescu-Tariceanu, ont plaidé hier pour des procédures parlementaires. Mais le Parti démocrate (PD, au pouvoir) soutient que les autres partis ne souhaitent pas l’introduction du vote uninominal et insistent pour le déclenchement d’un référendum qui oblige la classe politique’’, relève le journal cité, en ajoutant que le Premier ministre Popescu-Tariceanu soutient que le référendum sollicité peut entraîner le report des élections pour le Parlement européen, prévues à avoir lieu le 13 mai.
Titrant ’’Traian Basescu fait la guerre aux magnats de la presse’’, le quotidien Ziarul financiar relève que le président Traian Basescu a accusé hier à la Radio Romania Actualitati le président de la compagnie Rompetrol, Dinu Patriciu, le président du Parti conservateur Dan Voiculescu et l’homme d’affaires Sorin Ovidiu Vântu - qu’il a appelés ’’des magnats de la presse’’ d’utiliser les trusts mdias qu’ils détiennent dans la bataille politique. Ce sujet est également abordé par les quotidiens Curentul, Jurnalul National et Ziua.
En guise de réaction à ces déclarations du président, le journal Bursa relève dans l’article intitulé ’’Les conservateurs accusent Traian Basescu de vouloir mettre des menottes à la presse’’, que le Parti conservateur désavoue les déclarations autoritaires du chef de l’Etat. ’’Traian Basescu essaie de décrédibiliser par tout moyen les médias dont la démarche journalistique n’est pas conformes aux thèmes préférées par le président’’, relève le journal cité.
La Roumanie a récupéré 10 pc des créances extérieures, annonce le journal Romania libera. Environ 1,5 milliard de dollars, un peu plus d’un milliard roubles transférables, quelques livres sterling, des dinars libyens et des livres syriennes - ce sont les sommes que la Roumanie devait encore récupérer à la fin de l’année dernière des Etats ’’partenaires’’ pendant le régime communiste, comme l’Irak, le Soudan, Cuba et la Syrie.
Le vote uninominal génère des réactions différentes sur l’échiquier politique
Bucarest, 19 fév/Rompres/ - La remise sur le tapis de la modification de l’actuel système de vote par des listes aux élections parlementaires et le passage au vote uninominal a généré des réactions différentes au niveau des partis représentés au Parlement.
Les libéraux ont annoncé qu’ils demanderaient un débat en procédure d’urgence au Parlement du projet de loi sur l’introduction du vote uninominal. Le président du Parti national libéral (PNL), le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, a exprimé sa conviction que les bureaux permanents du Sénat et de la Chambre des Députés approuveraient cette demande.
Le Parti démocrate soutien le vote uninominal, ainsi que le référendum initié par le président Traian Basescu. Selon les démocrates, sans un référendum le Parlement ’mènera le même débat stérile’ sur le vote uninominal.
L’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) n’est pas d’accord avec le débat en procédure d’urgence au Parlement d’un projet de loi sur le vote uninominal. ’Nous n’avons pas discuté par groupes sur ce thème, mais je peux dire qu’à 100% nous ne serons pas d’accord avec la procédure d’urgence’, a déclaré le député UDMR, Kelemen Hunor.
Les parlementaires du Parti social démocrate (PSD) ont fait part de leur intention de demander aux bureaux permanents du Sénat et de la Chambre des Députés d’élaborer un calendrier précis pour l’adoption d’une loi sur le vote uninominal. Le leader, Mircea Geoana, a rappelé qu’il y a plusieurs initiatives législatives sur ce thème, y compris des initiatives appartenant au PSD.
Le Parti conservateur (PC) demande le débat prioritaire d’un tel projet.
Le Parti Grande Roumanie (PRM) est d’accord avec un débat public sur ce thème, mais soutient le maintien du vote sur des listes.
Le président Traian Basescu a présenté la semaine dernière, devant le Parlement, un message sur les problèmes actuels liés à la politique interne de la Roumanie. A cette occasion, le président a demandé le déclenchement d’un référendum sur l’introduction du vote uninominal à partir des élections de 2008.
Le président Basescu estime que l’introduction du vote uninominal renversera les rapports de pouvoir dans le cadre des partis, la direction du parti se trouvant dans la situation de dépendre du soutien des parlementaires et non pas l’inverse. Par ailleurs, le vote uninominal renversera les rapports de pouvoir dans la politique roumaine, par un transfert de pouvoir de la direction des partis vers l’électorat au niveau local.
Aux termes de l’article 90 de la Constitution, le président de la Roumanie peut demander au peuple, après consultation du Parlement, d’exprimer par référendum sa volonté sur des problèmes d’intérêt national.
Revue de presse 19 fév. 2007
Bucarest, 19 fév(Rompres) - La place centrale dans les quotidiens bucarestois de ce lundi continue d’être occupée par la scène politique de Roumanie et notamment par la motion simple contre la ministre de la Justice, Monica Macovei, adoptée par le Sénat. De nombreuses réactions et disputes ont été déclenchées à ce sujet tant à Bucarest qu’à Bruxelles, remarque la presse.
’A Bucarest - écrit le quotidien Gândul -, le président du Parti démocrate (PD, de la coalition au pouvoir), Emil Boc, a sollicité au Parti national libéral (PNL, de l’Alliance D.A., aux côtés du PD) et à l’Union démocratique magyare de Roumanie (UDMR, de la coalition au pouvoir) une déclaration ferme de soutien de la ministre Monica Macovei et du combat contre la corruption, pour que l’Union européenne (UE) puisse constater que la Roumanie n’a pas abandonné les réformes dans la Justice et la campagne anticorruption’.
Le même journal ajoute que, en réponse aux critiques de l’opposition, la ministre de la Justice soutient que les mensonges lancés à son adresse et le désespoir de certains politiciens confirment le fait que la réforme est dans la bonne voie.
Sous le titre ’Menaces de Berlin des clauses de sauvegarde’, le quotidien Adevarul, comme d’ailleurs la plupart des journaux bucarestois, citent les récentes déclarations de la vice-présidente du Bundestag, Susanne Kastner, qui a averti que les disputes politiques de Bucarest pourraient déterminer l’entrée en vigueur, ’au dernier moment, en juin 2007’, des clauses de sauvegarde. Elle a également critiqué la motion anti-Macovei, relève Adevarul.
Le journal Ziua publie une interview accordée à ce quotidien par le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, dans laquelle celui-ci explique la relation du PNL avec son partenaire de l’Alliance, le PD, avec l’opposition et avec le président Basescu. ’Le chef de l’exécutif - écrit Ziua au sujet de l’interview - part de la prémisse que les libéraux souhaitent finaliser leur mandat aux côtés des démocrates, si ceux-ci n’utilisent pas le truc de la sortie du gouvernement’.
Cotidianul relève que, vers la fin de ce mois, les représentants des trois partis de la coalition se réuniront pour discuter d’une nouvelle structure de l’exécutif. Aucune formule sûre n’existe jusqu’à présent, mais seulement des propositions théoriques avancées par chaque parti. Au moins jusqu’hier - indique Cotidianul -, les variantes de restructuration véhiculées par le PNL et le PD supposaient l’approbation du Parlement.
Le quotidien Ziua cite le leader du Parti social démocrate (PSD, opposition), Mircea Geoana, qui a déclaré que sa formation politique était prête à soutenir un gouvernement minoritaire dirigé par Calin Popescu-Tariceanu, si l’actuel Premier ministre présente un cabinet restructuré qui ne comporte plus les ministres du PD ou Monica Macovei.
Romania libera rappelle que les Bureaux permanents de la Chambre des Députés et du Sénat établiront mardi la date de la convocation de la séance conjointe du Parlement qui débattra la première fois le sujet de la destitution du président Traian Basescu. Les bureaux enverront le texte pour la destitution à la Cour constitutionnelle pour être analysé et, à l’attente de la décision de la Cour, on envisage que le Parlement, en séance conjointe, décide de la création d’une commission d’enquête du chef de l’État, ajoute Romania libera.
Dans un commentaire paru dans Ziarul Financiar il est dit : ’Outre les partisans du PNL, aucun acteur public ne semble avoir constaté et apprécié la dynamique sociale et économique sans précédent enregistrée le dernier temps et qui ne saurait être séparée de l’activité du gouvernement. Le président et l’opposition, ainsi que les intellectuels ou les commentateurs de la presse estiment en échange que les inégalités de la société deviennent toujours plus profondes, que la pauvreté revêt des dimensions inquiétantes, que le niveau de vie des retraités baisse de façon alarmante...’
Dans un article intitulé ’Le système énergétique roumain d’apprête à enregistrer une nouvelle réorganisation’, le quotidien Adevarul relève que les producteurs d’énergie seront restructurés en fonction de la part du marché et des coûts de production.
’Samedi soir, au Palais du Parlement, le beau monde de Bucarest s’est réuni et a dansé des valses au Bal viennois’, écrit Evenimentul Zilei. ’Une tradition reprise après une centaine d’années, disent les organisateurs, qui évoque les bals extravagants donnés à Bucarest aussitôt après 1900 et qui semblent avoir été oubliés’, indique Evenimentul Zilei.
[Roumanie.com]