Bucarest, 31 mai(Rompres) - Le discours prononcé par le président Traian Basescu au Parlement, l’intention du Parti démocrate (PD, opposition) d’introduire une motion de censure, la modification de la loi visant l’organisation et le fonctionnement de l’Agence nationale pour l’Intégrité (ANI) par le gouvernement, le concert de la star britannique George Michael à Bucarest sont les principaux sujets abordés ce jeudi par les quotidiens bucarestois.
La démission du gouvernement et le déclenchement des législatives anticipées comme effet du référendum du 19 mai ont été sollicités mercredi par le président Traian Basescu, dans le discours prononcé en séance plénière des deux Chambres du Parlement, annonce le journal Romania libera, sous le titre ’Le gouvernement, invité à démissionner’. ’Basescu a remarqué l’asymétrie numérique : trois quarts des élus ont voté pour la suspension, tandis que trois quarts des électeurs ont rejeté la destitution’, écrit le quotidien.
Les ministres libéraux et le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu ou le président de la Chambre des Députés, Bogdan Olteanu, n’ont pas été présents dans la salle pour écouter le message. Le président a accusé durement la majorité conjoncturelle formée au Parlement, qui avait mené à sa suspension, décision qui avait coûté de l’argent public.
Dans l’article ’Démission et élections anticipées !’, le journal Adevarul relève que Traian Basescu a sollicité aux élus, s’ils ne voulaient pas la démission du gouvernement et des élections anticipées, de revenir au vote de 2004.
’Son message, dans lequel il est dit que les 322 parlementaires qui avaient soutenu sa destitution ont reçu le 19 mai le vote de blâme de la population, a été écouté en silence par les députés et les sénateurs présents. Le discours du chef de l’État a été très dur, insistant sur le fait que ceux qui avaient voté pour sa suspension devraient payer’, écrit le journal mentionné.
Dans le même contexte, Evenimentul Zilei relève, sous le titre ’Les neuf commandements de Basescu’ : ’Renforcé par le vote populaire, le président a remis au Parlement la feuille de route. A la première confrontation avec les parlementaires après le 19 mai, Traian Basescu n’a pas mentionné la formule attendue de ’la nouvelle majorité transparente’. Il a sollicité en échange que la ’majorité conjoncturelle’ qui l’avait suspendu s’en reconnaisse responsable. ’La solution honnête’ de Basescu est la démission du gouvernement, suivie soit par des élections anticipées, soit par un nouveau cabinet...’
Le quotidien Adevarul annonce, dans l’article intitulé ’Le PD force la chute du cabinet Tariceanu’, que le PD est prêt à introduire une motion de censure contre le cabinet. ’Le PD fournit de grands efforts pour réussir à recueillir les signatures nécessaires à l’introduction de la motion de censure contre le gouvernement Tariceanu. ’Le Parti démocrate était hier en ligne droite dans sa tentative de convaincre un nombre aussi grand que possible de parlementaires de signer la motion. Le texte était presque finalisé. Selon des sources du PD, 5 ou 6 signatures manquaient pour faire les 118 nécessaires au dépôt de la motion’, ajoute le quotidien cité.
L’exécutif a modifié mercredi, par ordonnance d’urgence, la loi d’organisation et fonctionnement de l’Agence nationale pour l’Intégrité (ANI), écrit Ziua, qui se réfère à l’annonce faite par le Premier ministre Tariceanu. Celui-ci a relevé que le texte avait été approuvé dans la forme proposée par le ministre de la Justice. Ainsi, le plafond dont est déclenchée la procédure de vérification du patrimoine d’un dignitaire a baissé de 20 000 euros à 10 000 euros. Selon l’ordonnance d’urgence, la nouvelle forme de la loi de l’ANI se réfère à la confiscation du patrimoine non-justifié du dignitaire et non du patrimoine illicite, comme prévoyait le texte adopté par le Sénat.
’Ces modifications sont adoptées par le gouvernement parce que nous souhaitons avoir un organisme efficace dans le combat contre la corruption. Il ne faut pas considérer que l’exécutif a enlevé seulement de la liste une action ou un engagement envers la Commission européenne - nous souhaitons que cet organisme soit efficace. Par la suite, nous en avons discuté au gouvernement et adopté la forme d’ordonnance d’urgence proposée par le ministre de la Justice, Tudor Chiuariu’, a dit M. Tariceanu.
[Roumanie.com]