Bucarest, 10 mai /Rompres/ - Les quotidiens publient jeudi des analyses, des commentaires et des informations sur la visite en Roumanie de Daniel Fried, l’adjoint à la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, les meetings politiques précédant le référendum du 19 mai, l’approbation par le Sénat du projet de loi relative à l’Agence nationale d’Intégrité.
A l’occasion de sa visite en Roumanie, Daniel Fried, l’adjoint à la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice, a transmis aux leaders de Bucarest - selon le quotidien Evenimentul zilei - le message de trancher sur la crise politique interne, de ne pas oublier les engagements assumés en Irak et, en même temps, de renoncer à la variante de l’implication de Moscou dans les jeux politiques de Roumanie.
Concernant l’actuel climat politique de Roumanie, le diplomate américain a dit que ’’par rapport à celui d’il y a dix ans, il est beaucoup meilleur, mais par rapport à ce qu’il devrait être, beaucoup de travail reste encore à faire.
’’Pour offrir aux Roumains ce qu’ils méritent, on a besoin d’un gouvernement fonctionnel. Nous voulons voir la Roumanie comme une présence active dans le monde. Vous êtes des membres actifs de l’Otan, et l’Otan est actif au Kosovo, en Afghanistan, en Irak’’, a relevé Daniel Fried.
Alors que le président suspendu Traian Basescu parlait mercredi à Cluj-Napoca (centre-ouest) devant ses partisans, en leur promettant la révision de la Constitution et un Parlement à chambre unique, à Sibiu (centre) se déroulait un meeting, cette fois-ci en faveur de la démission de Traian Basescu, où étaient lancés l’hypothèse des élections anticipées et le fait que la Roumanie aura après ces élections un autre président.
Selon le journal Gandul, Traian Basescu a dévoilé à Cluj-Napoca les noms des oligarques qui dirigent de l’ombre la politique intérieure : Dinu Patriciu, Calin Popescu-Tariceanu, Dan Voiculescu, Dan Ioan Popescu, AttilaVerestoy, Viorel Hrebenciuc et Ion Iliescu. Traian Basescu a proposé que l’argent qui arrive de l’UE ’’ne soit pas ramassé par des oligarques, mais par des paysans, des fermiers, les éleveurs de bétail, par ceux qui peuvent aider au développement du milieu rural’’.
La demande du ministre de la Justice de révocation du chef de la IIème section de la DNA, Doru Florin Tulus, auquel on a reproché d’être trop peu dur dans la lutte contre la corruption, a suscité de vives réactions dans le monde de la Justice et la société civile.
Le journal Evenimentul zilei relève que l’initiative du ministre de la Justice, Tudor Chiuariu, de démettre le procureur Doru Tulus, s’est retournée contre lui comme un boomerang.
Trois démissions au sommet du ministère de la Justice, des critiques parvenant de tout le pays ou la demande formulée par Traian Basescu que le ministre donne sa démission seraient la récolte d’une seule journée ramassée par Tudor Chiuariu, écrit le journal Cotidianul.
L’Institut national de la Magistrature a déclaré indésirable le ministre libéral de la Justice, écrit le quotidien Jurnalul national, cependant que le journal Romania libera constate la solidarité réalisée pour la première fois contre un ministre de la Justice entre procureurs et policiers.
[Roumanie.com]