Bucarest, 12 juin /Rompres/ - Les débats lundi en séance plénière du Parlement sur la motion de censure ’Le gouvernement doit s’en aller !’, initiée par le Parti démocrate (PD, opposition) et le Parti libéral démocrate (PLD) sont présentés à la une des journaux bucarestois de ce mardi. La presse informe aussi de la suspension du ministre des Communications, Zsolt Nagy, de l’entretien du Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu avec le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso.
La motion de censure initiée par le PD a été rejetée, écrit Jurnalul National, en faisant connaître que sur les 381 sénateurs et députés présents dans la salle des travaux, 153 n’ont pas voté, 112 se sont prononcés en faveur de la motion, 115 contre elle et un vote a été annulé. Sur les 119 signataires du document, 7 ne l’ont plus voté.
’Détente totale hier, pendant les débats sur la motion de censure. Une séance plénière à laquelle la plupart des parlementaires ont été présents, mais qui semblait connaître d’avance son résultat. Tous les groupes parlementaires avaient annoncé d’ailleurs leur option, au moins quelques heures avant le début des travaux. Les PSD (Parti social démocrate, opposition) et PRM (Parti de la Grande Roumanie, opposition) ont dit qu’ils participeraient aux débats mais non pas au vote’, écrit Jurnalul National.
Sous le titre ’Une motion de censure sans participants au vote’, le quotidien Romania Libera remarque que la motion de censure intitulée ’Le gouvernement Tariceanu doit s’en aller !’ a enregistré un échec connu d’avance et qu’elle a été soutenue seulement par les Parti démocrate et libéral démocrate, ses initiateurs. La première motion de censure contre le gouvernement Tariceanu II a été traitée avec manque d’intérêt par le Parlement. Le PSD et le PRM se sont abstenus du vote et le Parti conservateur (PC,opposition) n’a envoyé qu’un seul représentant à la séance.
’Le discours de Tariceanu, conçu dans la note larmoyante-populiste du Premier ministre conscient des ses responsabilités, sur les épaules duquel pèsent les soucis du peuple, fut rempli de démagogie’, note Romania Libera, qui remarque aussi que M. Tariceanu a réorienté son discours contre le président Traian Basescu. Il l’a accusé ’d’avoir transformé l’institution présidentielle en démolisseur’ dans le contexte où ’nous avons une tradition démocratique extrêmement fragile’.
Le journal Curentul s’arrête sur le même sujet et note que le leader social-démocrate Mircea Geoana a déclaré que le gouvernement Tariceanu s’en irait quand il y aura un consensus minimum entre le président Basescu et les partis.
’Mircea Geoana est fâché, car il n’a pas réussi à obtenir de la part du président Traian Basescu l’accord sur la participation des sociaux-démocrates au gouvernement. Et ce qui est encore plus, ni à obtenir des garanties qu’il sera Premier ministre. Car le PSD est le seul parti à même de générer la stabilité d’un gouvernement, tout comme soutient Mircea Geoana’, relève Curentul. Dans un article intitulé ’Emil Boc : ’ce fut la dernière offre faite au PNL (Parti national libéral, au pouvoir, ndlr)’, le même journal note que le président démocrate Emil Boc a déclaré lundi que ’le PD a fait une dernière offre au PNL, visant à refaire l’Alliance (PNL-PD, ndlr), mais cette offre a été rejetée ce qui prouve que le PNL a eu pour but, en éliminant le PD du gouvernement, de détruire le projet de l’Alliance’.
Le président de la Roumanie Traian Basescu a suspendu lundi de sa fonction le ministre des Communications Zsolt Nagy (UDMR), mis en accusation dans le dossier des privatisations dans le secteur énergétique, annonce les quotidiens Ziarul Financiar, Curentul, Bursa et Cotidianul.
Entendu, lundi également, pendant une heure et demie par les procureurs, Zsolt Nagy a déclaré que la décision de Traian Basescu était une décision politique, déterminée par le refus de l’Union démocrate des Magyars de Roumanie (UDMR, au pouvoir) de soutenir la motion de censure initiée par le Parti démocrate contre le gouvernement Tariceanu et débattue lundi en séance plénière du Parlement.
Le Premier ministre roumain Calin Popescu-Tariceanu rencontrera ce mardi à Bruxelles le président de la Commission européenne José Manuel Durao Barroso, à un déjeuner de travail, écrit Economistul. M. Tariceanu aura en outre des entretiens avec le président du Parlement européen, Hans-Gert Pottering et le commissaire européen au multilinguisme Leonard Orban.
Dans un article intitulé ’Geoana : le rapport de la CE du mois de juin est décisif quant au sort du gouvernemt’, Ziarul Financiar relève que ’le président du PSD, Mircea Geoana, a déclaré lundi que les sociaux-démocrates proposeraient la convocation d’une session parlementaire extraordinaire si le Rapport de la Commission européenne sur la Roumanie contient des éléments ’graves’ ’. Selon M, Geoana, le rapport de la Commission européenne du 26 juin sera le moment où sera analysée l’activité et sera établi ’le sort’ du cabinet Tariceanu. Il a demandé au Premier ministre de se rendre devant le Parlement, une semaine avant la publication du Rapport de la CE, pour présenter l’état des préparatifs et le stade d’accomplissement des objectifs assumés par la Roumanie. Il a également demandé aux ministres de la Justice, de l’Agriculture et de la Santé de présenter devant le Parlement les mesures adoptées en vue d’améliorer la situation de crise dans ces domaines.
La motion de censure contre le gouvernement a été rejetée
Bucarest, 12 juin /Rompres/ - Le Parlement de la Roumanie, réuni lundi en séance plénière, a rejeté à 112 voix ’pour’, 115 voix ’contre’ et un vote nul la motion de censure ’Le gouvernement Tariceanu doit s’en aller !’ déposée par sénateurs et députés membres des Parti démocrate (PD, opposition) et Parti libéral démocrate (PLD).
Bien que participants aux débats, 153 parlementaires, membres du Parti social démocrate (PSD, opposition) et du Parti de la Grande Roumanie (PRM, opposition) n’ont pas voté. Le groupe parlementaire du Parti conservateur (PC, opposition) s’est absenté de la réunion. Le point de vue de cette formation politique a été présenté par le leader des députés, Bogdan Pascu. Dans la salle a également été présent le sénateur conservateur Gavrila Vasilescu.
Les débats et le vote sur la motion de censure ’Le gouvernement Tariceanu doit s’en aller !’ont été parmi les plus calmes de cette législature.
Les présidents des PSD, PRM et PC, Mircea Geoana, Corneliu Vadim Tudor et, respectivement, Dan Voiculescu n’ont pas été présents à la séance parlementaire et ils ne se sont pas prononcés par vote sur cette question.
Par contre, le président démocrate Emil Boc a, quant à lui, soutenu depuis la tribune des travaux la motion de censure.
La motion de censure ’Le gouvernement Tariceanu doit s’en aller !’ a été présentée au Parlement
Bucarest, 11 juin(Rompres) - La motion de censure ’Le gouvernement Tariceanu doit s’en aller !’ a été présentée ce lundi au plénum réuni des deux Chambres du Parlement, avant le débat, par le leader des sénateurs démocrates, Petru Iotcu.
Les signataires de la motion de censure soutiennent que la Roumanie a besoin ’d’un gouvernement stable, professionnel, bénéficiant d’une majorité parlementaire assumée de façon transparente’ et sollicitent aux partis politiques soit d’assumer le gouvernement, soit d’accepter l’organisation d’élections anticipées.
Aux termes de la motion, ’le gouvernement Tariceanu II se confronte à un grave déficit démocratique suite à son précaire soutien parlementaire et surtout populaire, prouvé par les résultats du récent référendum visant la destitution du président Traian Basescu’.
Les auteurs de la motion relèvent que l’exécutif ’se confronte à un déficit de crédibilité à l’étranger, chose qui n’est pas permise à ce moment où la Roumanie doit mobilier toutes ses ressources pour fructifier les avantages de l’appartenance à l’Union européenne, au bénéfice des citoyens’.
Selon les initiateurs de la motion, le gouvernement se confronte aussi ’à un déficit tout aussi grave de compétence, étant sans doute l’exécutif le plus faible que la Roumanie ait eu’, ignorant des priorités fondamentales aux niveaux européen voire mondial dont l’élaboration d’une stratégie dans le domaine énergétique.
On signale également ’les retards inacceptables’ du domaine de l’agriculture, pouvant mener cet an à la perte de plus de 100 millions d’euros des fonds SAPARD, suite à l’inaccomplissement de formalités procédurales. La motion mentionne aussi ’les problèmes graves auxquels se confronte le domaine de la santé, bien que celui-ci ait bénéficié en 2007 du plus grand budget jusqu’à présent, à savoir 4 pc du PIB, le double du budget de 2004’.
La motion critique aussi l’activité du ministre de la Justice, Tudor Chiuariu, qui ’a présenté des propositions de modification de la loi de l’Agence nationale d’Intégrité (ANI) le jour même où celle-ci entrait en vigueur’ et a remplacé des fonctionnaires du ministère de la Justice.
Les initiateurs ’condamnent’ également ’la désinformation’ de la Commission européenne par le Premier ministre Tariceanu visant la situation réelle de Roumanie.
On critique aussi ’la diminution inacceptable du droit de vote des citoyens par la création d’un nombre insuffisant de sections de vote à l’étranger et la suppression des sections de vote des gares et aéroports’ au référendum du 19 mai dernier.
[Roumanie.com]