Bucarest, Roumanie, 27 mars/Rompres/ - La décision du Parti national libéral (PNL, au pouvoir) relative à la restructuration du gouvernement et les déclarations des hommes politiques sur ce sujet, la participation du président roumain Traian Basescu à la réunion du Service Roumain de Renseignements (SRI), dédiée au bilan de son activité en 2006, sont les principaux sujets abordés par la presse bucarestoise de ce mardi.
L’Alliance Justice et Vérité - D.A. - Parti national libéral - Parti démocrate (PNL-PD, au pouvoir) est morte, a dit le président du PNL, le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, lundi, à l’issue de la séance du Bureau politique central du PNL, écrit le quotidien Ziarul Financiar dans un article intitulé ’’Tariceanu a reçu de la part du PNL le mandat d’éloigner le PD du pouvoir’’.
’’A cause des démocrates, nous assistons au décès de l’Alliance Justice et Vérité’’, a déclaré le président du PNL, chargé par ses collègues de chercher de l’appui parlementaire en vue de la mise en place d’un nouveau gouvernement restructuré, duquel le PD ne fasse plus partie. M. Tariceanu n’a pas donné lundi une réponse claire à la demande des démocrates, qui ont voulu connaître son point de vue quant à leur participation au pouvoir. Cependant, selon des sources de la direction du PNL, citées par Ziarul Financiar, une décision à cet égard a déjà été prise. Le vice-président libéral, Crin Antonescu a pour sa part déclaré, lundi également, que le Premier ministre avait été chargé de créer un nouveau cabinet sans le Parti démocrate. ’’Après 1 275 jours, un mauvais divorce’’, écrit Romania Libera, informant que le Premier ministre a reçu le mandat de former un gouvernement avec la participation des membres PNL et UDMR (Union démocrate magyare de Roumanie).
’’Les libérayux ont officialisé hier, par la voix du Premier ministre ’le décès de l’Alliance Justice et Vérité’ et ils démarreront la création d’un gouvernement PNL-UDMR, qui sera présenté en séance du Parlement, probablement, mercredi ou jeudi’’, écrit Romania Libera, ajoutant que les leaders libéraux ont accepté, sous signature, la restructuration gouvernementale.
Le journal Bursa se penche sur le même sujet et insère dans un article intitulé ’’L’Alliance D.A. est morte’’ une déclaration du chef de l’Etat, Traian Basescu : ’’je ne ferai point de négociation avec personne. Mon confort en tant qu’homme politique ne m’intéresse pas, je ne négocie pas l’avenir du pays’’, a dit le président Basescu, selon qui cette tension politique a été générée par la déclassification des archives de la Securitate (ancienne police politique, ndlr), la condamnation du communisme et par le fait qu’un nombre de plus en plus grand de personnes importantes, qui manifestaient leur influence sur les partis politiques, sont en situation de rencontrer les procureurs.
’’Que son âme repose en paix !’’, titre pour sa part le quotidien Adevarul, annonçant que la direction du PNL a décidé lundi d’écarter les démocrates du pouvoir et que ces derniers ne s’en vont pas et invitent le Premier ministre à le leur demander. Les leaders démocrates ont de nouveau affirmé lundi que le Premier ministre Tariceanu chechait des prétextes pour éliminer le PD du pouvoir et pour s’associer avec le PSD (Parti social démocrate, opposition).
Le président de la Roumanie, Traian Basescu, n’a eu lundi en séance de bilan du Service roumain de Renseignements (SRI) que de bons mots, presque, à l’adresse de ce service secret qui ne subit pas à son avis ’’d’influences politiques’’, note le journal Adevarul, dans un article intitulé ’’Basescu loue l’activité du Service Roumain de Renseignements’’.
’’En un moment de formidable agitation sur la scène politique, le Service (le SRI, ndlr) semble ne pas être touché par des influences politiques et pour cela j’apprécie bien le fait qu’il regarde, détendu, les disputes’’, a dit M. Basescu, selon qui le SRI devrait continuer à avoir à sa tête, pendant les futures législatures aussi, un représentant de l’opposition.
’’Je trouve que la plus correcte manière d’agir, pour la crédibilité du Service, c’est que le Pouvoir ne désigne pas son directeur, celui-ci devant appartenir toujours à l’Opposition’’, a dit le chef de l’Etat.
L’ancien ministre roumain des Affaires étrangères, le libéral Mihai-Razvan Ungureanu, a envoyé une lettre au Bureau politique central du PNL, par laquelle il annonce s’être auto-suspendu du parti afin d’exercer son mandat à la SECI (Initiative de coopération pour l’Europe du Sud-Est, ndlr), note le journal Ziua.
[Roumanie.com]
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