Bucarest, 9 mai(Rompres) - Les quotidiens bucarestois de ce mercredi écrivent des réactions à la demande du ministre de la Justice, Tudor Chiuariu, visant la révocation de ses fonctions du procureur Doru Tulus, chef de section à la Direction nationale Anticorruption (DNA), des solutions proposées par le président suspendu Traian Basescu pour sortir de l’actuelle crise politique, du vote final du Sénat à la Loi relative à l’Agence nationale d’Intégrité (ANI), ainsi que du relâchement de l’octroi de crédits par la Banque nationale de Roumanie (BNR).
’Début du blocage des dossiers importants ?’, titre le journal Romania libera, précisant que le ministre de la Justice, Tudor Chiuariu, a sollicité mardi à la section de procureurs du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM) l’avis pour la destitution de Doru Tulus, procureur en chef de section de la DNA, sans communiquer les raisons pour lesquelles sa révocation était sollicitée. M. Chiuariu a reconnu en séance plénière de la section de procureurs du CSM ne pas avoir un rapport de contrôle spécial pour l’activité du procureur Tulus, mais avoir sollicité le remplacement de celui-ci sur la base des bilans d’activité de la DNA pour 2005 et 2006.
Le quotidien Gândul écrit dans l’article ’Chiuariu décapite le procureur Tulus par le sabre que Macovei lui a laissé’ que le CSM a reporté pour le 16 mai la discussion de la proposition de révocation du procureur Doru Tulus - le magistrat qui enquête, entre autres, le leader du Parti conservateur (PC), Dan Voiculescu, et le chef du Parti national libéral (PNL) de Gorj, Dan Ilie Morega.
Dans l’article ’Daniel Morar essaie de contreattaquer par des accusations faibles à l’adresse de Chiuariu’, Gândul relève que le chef de la DNA, Daniel Morar, a accusé mardi le ministre de la Justice, Tudor Chiuariu, d’ingérence politique dans l’activité de la DNA, ajoutant que celui-ci lui aurait téléphoné deux semaines auparavant pour lui demander de ne pas finaliser ’des dossiers délicats’ et n’en dire rien à la presse dans la période de la campagne électorale.
Sous le titre ’Le chef des dossiers lourds, puni pour ses résultats’, Cotidianul informe que le procureur Doru Tulus, chef de section à la DNA, enquête des politiciens et formes sophistiquées de corruption. Se défendant, M. Tulus a relevé que les décisions de condamnation ou absolution appartenaient aux instances et que de telles causes complexes duraient 2-5 ans dans tout pays civilisé ; or, il dirigeait la section seulement depuis une année et demie. ’Si on m’avait reproché des acquittements, j’en aurais été d’accord’, a affirmé M. Tulus.
Evenimentul Zilei écrit dans l’article ’Basescu propose une nouvelle majorité’ que, lors d’une rencontre de deux heures qu’il a eu mardi avec des intellectuels réputés au Groupe de Dialogue social (GDS), le président suspendu Traian Basescu a assumé la négociation d’une nouvelle majorité parlementaire, après le référendum du 19 mai. Pour sortir de la crise politique, M. Basescu a proposé trois solutions. La première - le changement de la classe politique après le référendum jusqu’en 2008-2009. La seconde - ’la classe politique devra considérer que le vote du peuple la sanctionne et appliquer la formule lourde des élections anticipées’. Mais la solution sur laquelle le président suspendu compterait serait la négociation d’une nouvelle majorité parlementaire. Quant au Parlement, le président envisage la diminution du nombre de parlementaires suite à la modification de la Constitution.
’Le PSD bloque tous les projets des libéraux’, écrit Cotidianul. Malgré l’insistance du Parti national libéral (PNL, au pouvoir), le président intérimaire Nicolae Vacaroiu a annoncé mardi que le sujet du retrait des militaires roumains d’Irak ne sera pas abordé par le Conseil suprême de Défense du Pays (CSAT). Le PNL n’a réussi presque rien de ce qu’il s’était proposé à réaliser au niveau législatif avec l’aide du Parti social démocrate (PSD, opposition). Les lois de la sécurité nationale pourraient être adoptées, mais seulement dans la variante agréée par le PSD, et le Fonds Proprietatea est en danger de disparaître.
’Le Conseil national d’Étude des Archives de la Securitate (CNSAS) a démasqué en 2006 plus de personnes que dans tous les autres ans depuis sa création’, écrit Gândul. En 2006 ont été démasqués 270 indicateurs, 557 dossiers ayant été analysés, est-il dit dans le rapport d’activité de l’institution discuté mardi par le Bureau permanent du Sénat.
Evenimentul Zilei relève dans l’article ’Le Sénat règle ses comptes avec l’ANI’ que la Loi visant l’Agence nationale d’Intégrité (ANI) recevra ce mercredi le vote final du plénum du Sénat, devant être promulguée très vite par le président intérimaire Nicolae Vacaroiu.
[Roumanie.com]