avril 2007

Qui s'est battu pour destituer le président de la Roumanie ?

Dans l’article ’Basescu accepte le soutien du PD et du PLD (Parti libéral démocrate), mais reste indépendant’, le quotidien Adevarul relève que le président suspendu, Traian Basescu, sera soutenu, dans la campagne qui précède le référendum visant la destitution, par le PD et le PLD, mais ne sera pas officiellement le candidat des deux partis.

’Je ne suis pas le candidat de quelque parti. Je suis le président de la Roumanie suspendu et leur soutien ne m’est pas suffisant... J’ai besoin de voir venir à mes côtés des personnes qui ne sont pas engagées politiquement, qui croient que c’est un moment important’, a affirmé M. Basescu après une entrevue de mercredi avec les leaders du PD et du PLD, à son siège de campagne.

Traian Basescu a précisé qu’il aura d’autres entretiens avec les représentants du PD et du PLD et participera à des rencontres avec des représentants d’autres partis. Selon des sources qui ont participé à la rencontre du président suspendu et des leaders du PD et du PLD, citées par le quotidien mentionné, les deux partis organiseront une campagne commune au référendum visant la destitution. Le but envisagé par M. Basescu est la présence au référendum de plus de 50 pc des électeurs, de sorte que celui-ci soit déclaré valable. Traian Basescu est sûr que l’immense majorité des voix sera contre sa destitution.

Les journaux Bursa et Ziua annoncent que le référendum visant la destitution du président Basescu coûtera 60 millions de lei (18 millions d ’euros), selon l’acte normatif adopté mercredi par l’exécutif. Le ministre de l’Intérieur et de la Réforme administrative, Cristian David, a informé que le gouvernement avait adopté l’ordonnance visant les mesures pour l’organisation du référendum national le 19 mai prochain.

Dans l’article ’Le gouvernement a approuvé les nouveaux organismes des ministères’, Ziarul Financiar annonce que l’exécutif a décidé mercredi du nombre des secrétaires d’État et de l’organigramme des ministères restructurés, la modification la plus attendue étant au ministère de l’Économie et des Finances.

’Par la suite, le ministère de l’Économie et des Finances aura 5 secrétaires d’État - 2 à l’Économie et 3 aux Finances -, le domaine étant coordonné par le secrétaire d’État Sebastian Vladescu, ministre des Finances avant la restructuration. Il occupera la seconde position dans le ministère, après le ministre Varujan Vosganian, qu’il remplacera lorsque celui-ci s’absentera’, écrit le quotidien cité.

Les noms de tous les secrétaires d’État n’ont pas encore été établis parce que des négociations auront lieu entre le Parti national libéral (PNL) et l’Union démocratique magyare de Roumanie (UDMR) pour l’occupation des postes vacants - après l’élimination du pouvoir du PD et la réorganisation. La direction de l’UDMR devait décider mercredi soir des postes qu’elle sollicitera au Premier ministre Tariceanu.

Le quotidien Ziua annonce, sous le titre ’La solution de la crise : élections législatives anticipées’, que selon les commentaires faits mercredi par INS Security Watch sur la situation de la Roumanie, la solution à l’actuelle crise ne sera pas le référendum du 19 mai, mais des élections législatives à la fin de cette année. ’Jusqu’à l’organisation de celles-ci, l’UE surveillera attentivement la situation de la Roumanie, l’un des nouveaux venus au forum communautaire. La perte des bénéfices qui résultent de l’adhésion du pays à l’UE pourrait représenter une leçon pour les politiciens’, écrit la source citée par Ziua.

Selon la source citée, plusieurs réponses existent à la question pourquoi le PNL du Premier ministre Tariceanu et les partis d’opposition ont entamé la lutte contre ce président tellement populaire. ’La plus simple explication pour la crise de la Roumanie se retrouve dans la dispute politique entre le président Basescu et le Premier ministre Tariceanu. Les malentendus de 2006 entre les deux hommes politiques visaient l’organisation d’élections anticipées, que le chef du gouvernement n’a pas souhaitées, et le retrait des troupes roumaines d’Irak, rejetée par Basescu’, est-il dit dans le commentaire de ISN Security Watch, qui estime que d’autres motifs existeraient aussi.

Le président par intérim a demandé aux leaders des partis de finaliser le projet de loi visant l’introduction du vote uninominal

Bucarest, 26 avr (Rompres) - Le président par intérim Nicolae Vacaroiu a demandé, mercredi, aux leaders des partis parlementaires d’accélerer la finalisation du projet de loi visant l’introduction du vote uninominal aux élections législatives.

Selon la déclaration faite par Nicolae Vacaroiu à l’issue des consultations menées au Palais de Cotroceni (siège de la présidence) avec les leaders des partis parlementaires, ces derniers devront se mettre d’accord les jours suivants sur une formule, pour que ce projet soit débattu et adopté rapidement par le Parlement.

Les priorités législatives immédiates liées au respect des engagements de la Roumanie en tant que membre de l’Union européenne et de l’OTAN ont été également passées en revue lors des consultations.

’Tous les présidents des partis ont été d’accord avec la création d’un front commun pour réussir à adopter des lois importantes, en tout premier lieu la Loi de l’Agence nationale d’Intégrité’, a affirmé M. Vacaroiu.

Selon le président par intérim, les leaders politiques ont promis aussi une mobilisation pour la participation aux travaux, afin de montrer que le Parlement est une institution de l’État qui fonctionne.

Quant à l’organisation du référendum, le président par intérim a demandé qu’il soit réalisé de manière correcte et transparente pour que l’option de l’électorat soit claire.

Nicolae Vacaroiu a ajouté qu’une analyse serait faite au niveau de l’Administration présidentielle et que seraient retenues les propositions qui respectent l’esprit de la Constitution.

Les entretiens du Palais de Cotroceni ont duré prèsque trois heures. Tous les leaders des partis parlementaires y ont été présents, à l’exception des représentants du Parti démocrate (opposition).

Le gouvernement a adopté la décision visant les mesures nécessaires pour l’organisation du référendum

Bucarest, 25 avr(Rompres) - La coordination et la surveillance de l’accomplissement des tâches qui reviennent au gouvernement, aux ministères et aux autres organes de spécialité de l’administration centrale, ainsi qu’aux préfets et aux maires, pour l’organisation du référendum visant la destitution du président suspendu Traian Basescu seront à la charge de la Commission technique centrale, dont la structure a été approuvée ce mercredi par l’exécutif.

Le gouvernement a adopté une décision relative aux mesures nécessaires à l’organisation et au déroulement du référendum visant la destitution du président de la république.

Le président de la commission est le ministre de l’Intérieur et de la Réforme administrarive, Cristian David.

Les membres de la commissson sont le secrétaire d’État en chef du Département Ordre et Sécurité publique du ministère de l’Intérieur, les représentants au niveau de secrétaire d’État du Secrétariat général du gouvernement, du ministère de l’Économie et des Finances, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Défense, du ministère de la Justice, du ministère de l’Éducation, de la Recherche et de la Jeunesse, du ministère de la Culture et des Cultes, du ministère des Transports, du ministère de la Santé publique, de l’Institut national des Statistiques et de l’Administration nationale des Réserves d’État. La commission comporte aussi des représentants de l’Agence nationale de Presse Rompres, de la société Electrica, de la Société nationale de Télévision et de la Société nationale de Radiodiffusion.

Le Secrétariat général du gouvernement assurera un siège adéquat au déroulement de l’activité du Bureau électoral central et le ministère de l’Intérieur assurera la dotation technique, matérielle et le personnel du Bureau électoral central.

La Commission technique centrale informera toutes les semaines l’exécutif du stade de réalisation des actions visant la préparation et l’organisation du référendum.

[Roumanie.com]

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