Le président Viktor Iouchtchenko, qui a effectué une visite en Roumanie, a été reçu le 30 octobre au Palais de Cotroceni par le président Traian Basescu. A l’issue de leur rencontre, qui a duré plus de trois heures, les deux présidents ont tenu une conférence de presse conjointe, selon Cotidianul et Ziua.
Se référant au problème du canal de Bystroe, Iouchtchenko a affirmé que c’est le droit souverain de Kiev de construire ce canal. ’C’est une position générale, qui a été portée aujourd’hui à la connaissance de la partie roumaine. Cette question a occupé la plupart des discussions’, a dit Iouchtchenko. Celui-ci a affirmé que ce problème, ainsi que le fait que la partie ukrainienne respectera ses obligations émanant des conventions internationales sur la protection de l’environnement, ont été discutés dans le cadre de la commission présidentielle roumano-ukrainienne.
Pour sa part, le président Traian Basescu a déclaré que les deux parties ont établi le diagnostic des problèmes et la manière de les résoudre. ’Nous avons discuté de toutes les questions qui font traditionnellement l’objet des discussions bilatérales, mais pour la
première fois nous avons établi le diagnostic des problèmes et la manière de les résoudre’, a assuré pour sa part M. Basescu.
Par ailleurs, M. Iouchtchenko a assuré que les visas pour les ressortissants roumains seraient levés avant la fin de l’année, seules des questions techniques devant être mises au point.
Le président de l’Ukraine propose une politique totalement ouverte en matière de minorités nationales
Bucarest, 31 oct /Rompres/ - Le Premier ministre roumain Calin Popescu-Tariceanu s’est entretenu ce mercredi à Bucarest avec le président ukrainien Viktor Youtchenko.
M. Tariceanu a mentionné à cette occasion que des projets tels le Canal de Bystroe devaient être réglementés en prenant en considération les normes européennes.
Le président ukrainien a pour sa part proposé que la Roumanie et l’Ukraine adoptent une politique totalement ouverte en matière de minorités nationales.
La politique concernant les minorités doit être fondée sur la réciprocité, notamment, en ce qui concerne l’éducation, a relevé Viktor Youtchenko, qui a demandé au Premier ministre Tariceanu de lui faire parvenir les demandes de Bucarest à l’égard des écoles roumaines d’Ukraine.
M. Tariceanu a agréé cette idée et mentionné que les minorités nationales de Roumanie jouissaient de tous les droits afin de préserver leur identité culturelle.
Pendant les discussions, les deux officiels ont largement abordé la question du Canal de Bystroe, M. Youtchenko estimant dans ce contexte que la Roumanie et l’Ukraine devaient promouvoir une politique particulière pour une zone particulière. Il a également exprimé l’intérêt de son pays pour une coopération bilatérale visant à des projets écologiques et économiques communs.
Le Premier ministre roumain a souligné que ces projets devaient être réglementés par la prisme des normes européennes et qu’il fallait attendre le point de vue des instances internationales.
’’Nous supportons actuellement les conséquences de la période communiste quand le delta (du Danube, ndlr) était considéré comme une ressource économique’’, a dit M. Tariceanu, précisant que la Roumanie faisait de grands efforts pour protéger la biodiversité de cette zone. Il a cité entre autres la mesure visant à l’interdiction de la pêche industrielle, adoptée par la Roumanie.
Calin Popescu-Tariceanu a par ailleurs réitéré le soutien de Bucarest à l’intégration européenne et euro-atlantique de l’Ukraine.
’’Je transmets le souhait du Gouvernement de la Roumanie que nos relations connaissent un développement encore meilleur, que les problèmes qui figurent sur l’agenda bilatéral deviennent encore plus constructives et que nous essayions de les régler’’, a dit M. Tariceanu.
Le président ukrainien a quant à lui exprimé le souhait de son pays de trouver une solution à tous les problèmes hérités du passé.
Il faut faire des efforts pour dépasser les problèmes du passé. Nous voulons avoir des relations plus dynamiques, plus intenses, a dit Viktor Youtchenko, ajoutant que les autorités ukrainiennes voudraient que la Roumanie soutienne l’Ukraine sur le plan international.
Le président Youtchenko a présenté au Premier ministre Tariceanu un document relatif aux données d’au moins 2 000 militaires roumains décédés en Ukraine pendant la Deuxième Guerre Mondiale et ce dernier a montré que le Gouvernement de Bucarest voulait financer la construction d’un cimetière pour les soldats morts.
Un dossier similaire avait été remis par Viktor Youtchenko au président de la Roumanie, Traian Basescu, la veille, lors d’une entrevue accueillie par le Palais de Cotroceni (siège de la présidence, ndlr).
A l’entretien de mercredi a également été présent le ministre roumain de l’Economie et des Finances, Varujan Vosganian. Celui-ci a pour sa part proposé l’organisation de deux forums économiques.
Nous désirons récupérer ce que nous avons investi à KrivoÄ -Rog, déclare le Premier ministre roumain, Calin Popescu-Tariceanu
Bucarest, 31 oct /Rompres/ - L’Ukraine doit trouver une solution afin de démarrer une discussion claire avec la Roumanie, portant sur la reconnaissance de la somme d’argent que ce dernier pays a investie dans la construction du combinat de Krivoï-Rog, a déclaré mercredi le Premier ministre roumain, Calin Popescu-Tariceanu.
M. Tariceanu a précisé avoir abordé ce sujet au cours de son entretien mercredi à Bucarest avec le président ukrainien Viktor Youtchenko, qui s’est engagé que les propositions de l’Ukraine seraient remises dans un délai d’un mois à la Roumanie.
Le Premier ministre Tariceanu a souligné qu’une différence existait entre ce que la partie roumaine réclame comme argent dépensé et fonds financiers investis dans ce combinat et l’opinion de la partie ukrainienne. A son avis, la Roumanie et l’Ukraine doivent tout d’abord convenir d’une somme d’argent et ils doivent trouver ensuite la modalité par laquelle l’Ukraine remboursera cette somme à la Roumanie, en argent comptant ou sous forme de produits fabriqués à ce combinat.
Le président de la Roumanie, Traian Basescu, a déclaré, mardi à l’issue des discussions avec son homologue ukrainien, Viktor Youtchenko, que la Roumanie n’était plus intéressée à continuer l’investissement dans le combinat de Krivoï-Rog, compte tenu que l’industrie métallurgique y a été privatisée.
’’Nous avons, par contre, l’intérêt que les solutions de l’Etat ukrainien au règlement de la question de Krivoï-Rog soient des solutions sur lesquelles nous soyons consultés et qui nous permettent de récupérer la somme investie par la Roumanie, soit un milliard de dollars environ. Certes, ce qui importe le plus n’est pas le niveau de cette récupération, il peut s’élever à 30%, il peut atteindre aussi 200%, cela dépend du prix de privatisation. L’important est de trouver une solution équitable pour tous les participants à cet investissement’’, a dit Traian Basescu.
Viktor Youtchenko a, pour sa part montré, que la partie ukrainienne se prononçait pour la réglementation transparente de ce problème. Il a dit que l’Ukraine agirait en respectant les obligations internationales.
Les travaux de construction du combinat de Krivoï-Rog ont commencé en 1983. Après le démantèlement de l’URSS, l’Ukraine a reçu 56,4% des actions, la Roumanie en a reçu 28% et la Slovaquie 15,6%. L’Ukraine a pourtant interrompu le financement.
L’Ukraine, intéressée plutôt par les ressources de Kerch
Bucarest, 30 oct /Rompres/ - Le président d’Ukraine, Viktor Iouchtchenko, a déclaré, mardi soir, que l’Ukraine maintenait sa position concernant l’exploitation des ressources sur le plateau continental de la mer Noire.
La déclaration faite au cours d’une interview sur l’exploitation des ressources pétrolières portait sur la région du détroit de Kerch, et non pas sur l’Ile des Serpents, a ajouté, à l’issue de son entretien avec le président roumain,Viktor Iouchtchenko, qui répondait ainsi à la question de savoir si l’Ukraine n’attendait pas la décision de la Cour de La Haye avant de commencer l’exploitation des gisements du plateau continental de l’Ile des Serpents.
’’Probablement, on ne l’a pas compris correctement’’, a dit M. Iouchtchenko.
Roumanie, Ukraine - monitorage des projets du Delta du Danube
Bucarest, 30 oct (Rompres) - La Roumanie et l’Ukraine vont réaliser un monitorage commun des projets déroulés au Delta du Danube, a déclaré ce mardi, à Bucarest, le président de l’Ukraine, Viktor Iouchtchenko, relevant cependant que dans le cas du Canal Bystroe-mer Noire il s’agit d’un territoire souverain de l’État ukrainien, qui a le droit de dérouler une activité souveraine.
’C’est une position générale, que j’ai portée aujourd’hui à la connaissance de la partie roumaine’, a affirmé Viktor Iouchtchenko, à l’issue des entretiens avec son homologue roumain Traian Basescu. M. Iouchtchenko a mentionné que la plus grande partie des entretiens des délégations officielles des deux pays avait été consacrée aux entretiens sur ce sujet, l’entrevue dépassant le temps établi.
M. Iouchtchenko a précisé que dans la Minute de la Commission mixte présidentielle roumano-ukrainienne, signée par les deux chefs d’État à l’issue de la réunion de cet organisme, était prévu que l’Ukraine assurerait l’accomplissement de toutes les obligations internationales assumées à l’égard de l’environnement, ’ainsi que de toutes les obligations apparues ce soir’.
A l’issue de la réunion de la Commission mixte présidentielle roumano-ukrainienne, les ministres des Affaires étrangères des deux États ont signé, à part la Minute, un accord gouvernemental de collaboration économique, industrielle et technique.
[Roumanie.com]