"Un nombre de 16 000 sociétés pourraient faire faillite", titre le journal Ziua, relevant qu’il s’agit d’une estimation des spécialistes en procédures de faillite pour la première année après l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Les experts avertissent que la jurisprudence de Roumanie n’est pas au niveau de celle de France ou Angleterre où peuvent être rendues responsables aussi les banques qui accordent des crédits à des compagnies qui s’avèrent ensuite en état d’insolvabilité, créant ainsi l’apparence de liquidités.
Le sujet des faillites de l’économie roumaine est abordé en détail par Ziarul Financiar, qui note que le nombre des états de faillite a doublé en 2005 face à 2004, environ 10 000 sur les 11 000 sociétés pour lesquelles a été entamée la procédure faisant faillite.
Selon l’Union nationale des Praticiens en Réorganisation et Liquidation, bien qu’on constate un doublement du nombre de faillites, par rapport à la situation des pays de l’Union européenne, "le nombre est très bas".
"Après l’entrée en vigueur, le 21 juillet, de la nouvelle loi de la faillite, les procédures de déclaration de la faillite seront raccourcies, devant durer dans certains cas 2 mois tout au plus et sera accélérée la sortie du marché de sociétés non viables du point de vue économique", écrit Gândul, précisant que "le raccourcissement des procédures est intervenu à la sollicitation de l’UE", les nouvelles dispositions offrant des chances aux débiteurs de bonne foi qui proposent un plan de relance de la société.
L’adhésion à l’Union européenne entraînera le développement de l’activité économique et de la demande de services juridiques, y compris pour des domaines moins visibles à présent, liés aux marchés mûrs, ce qui déterminera un rythme alerte de progrès du marché des bureaux d’avocats, écrit le quotidien Gândul. Le journal ajoute que, en absence de statistiques officielles visant le marché en question, les appréciations individuelles des maisons d’avocats indiquent des niveaux allant de 40 millions d’euros jusqu’à 100 millions d’euros. On s’attend à une concentration des spécialisations dans le domaine de la concurrence, du droit immobilier, du droit de l’environnement et de l’arbitrage international après l’adhésion du pays à l’UE.
[Roumanie.com]