Bucarest, 18 sept /Agerpres/ - Le conseiller gouvernemental Mihnea Constantinescu a déclaré ce jeudi, lors de la Conférence régionale sur la lutte contre l’antisémitisme, tenue à Bucarest, que la Roumanie a une législation en matière de lutte contre les manifestations antisémites et la discrimination, qu’en Roumanie il y a un Institut pour l’étude de l’holocauste ’Elie Wiesel’, un Centre pour les études judaïques, à Iasi, et qu’à partir de 2004, la Roumanie marque le 9 octobre la Journée nationale de commémoration de l’Holocauste.
La conférence a été ouverte par le secrétaire d’État aux affaires européennes dans le cadre du ministère des Affaires étrangères (MAE), Raduta Matache, qui a relevé l’importance des actions visant à combattre l’antisémitisme.
Le conseiller gouvernemental Mihnea Constantinescu a transmis aux participants à la réunion le message du Premier ministre, Calin Popescu-Tariceanu, relevant le fait que ’chaque membre de la société doit assumer la responsabilité pour combattre l’intolérance et la discrimination, implicitement le racisme et l’antisémitisme’. Il a précisé que, dans ce sens, la société civile doit soutenir fermement les actions de lutte contre l’antisémitisme.
Mihnea Constantinescu a tenu à remarquer le fait qu’en 2007 la communauté juive de Bucarest a connu une nouvelle énergie et dynamique et a salué les actions de celle-ci qui sont des signes de la normalité dans un pays démocratique, tel la Roumanie.
Au Cercle militaire national de Bucarest se déroule jeudi la Conférence régionale sur la lutte contre l’antisémitisme, manifestation organisée par le ministère roumain des Affaires étrangères (MAE), en collaboration avec l’Institut national pour l’Étude de l’Holocauste en Roumanie ’Elie Wiesel’ et le Collège national de défense.
L’agenda de la conférence est axé, principalement, sur les modalités concrètes utilisées par chaque État participant, au niveau des structures gouvernementales ou des ONG, pour surveiller, prévenir et combattre l’antisémitisme. Les participants discutent des mesures législatives en matière de lutte contre l’antisémitisme et du rôle des institutions chargées de responsabilités dans ce domaine, du rôle de l’éducation dans la lutte contre l’antisémitisme, du rôle de la communication et des médias dans la prévention et la lutte contre l’antisémitisme.
L’événement qui se déroule à Bucarest a une signification particulière non seulement pour la Roumanie, mais aussi au niveau régional et international, compte tenu de la nécessité de mettre en place un cadre de dialogue et de coopération lié à un problème actuel et très complexe, tel la lutte contre l’antisémitisme, dans le contexte où plusieurs États européens et du monde entier ont signalé ces dernières années une recrudescence préoccupante des manifestations à caractère antisémite.
La conférence présente une continuité normale de l’intérêt que la Roumanie a manifesté constamment pour la problématique liée à la lutte contre l’antisémitisme, étant un des principaux partisans de l’organisation, sous l’égide de l’OSCE, de conférences consacrées à la lutte contre l’antisémitisme, la discrimination et l’intolérance, ainsi que pour la promotion du respect et de l’entente réciproque, accueillant même la dernière de ces manifestations, en juin 2007.
La Roumanie a accumulé une expérience importante ces dernières années, dans le processus difficile d’assimilation de sa propre histoire et de réconciliation avec le passé, aussi bien du point de vue de la définition du cadre législatif que du point de vue des stratégies éducationnelles.
L’échange d’expérience à l’occasion de cette conférence constitue une démarche importante pour tous les États participants entraînés dans la lutte contre la recrudescence de l’antisémitisme.
La conférence a réuni des délégations de 26 États d’Europe centrale et du sud-est, des États-Unis et d’Israël, des représentants des organisations juives internationales - American Jewish Committee, B’nai B’ritish International, World Jewish Congress - et des organisations internationales - OSCE, le Bureau pour les institutions démocratiques et les droits de l’homme, la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance, l’Agence pour les droits de l’homme de l’Union européenne. Y participent aussi des représentants du ministère de la Défense, du ministère du Développement, des Travaux publics et du Logement, de la Fédération des Communautés juives de Roumanie, de l’Institut national pour l’Étude de l’Holocauste en Roumanie ’Elie Wiesel’ et du Collège national de défense.
[Roumanie.com]