La vie de la jeune Madalina Bacanu a été détruite, dimanche soir, quand le diplomate russe n’a même pas essayé de réduire la vitesse de son véhicule à un passage piéton. Il l’a frappée de plein fouet. La jeune fille est à l’hôpital dans le coma, entre la vie et la mort.
Madalina Bacanu était arrivée il y a trois semaines seulement à Bucarest, venant d’une petite ville de Roumanie, et était en première année de chimie à l’université. Elle avait de grands rêves. Dimanche, elle a eu par contre l’énorme malchance de traverser un passage piéton à l’intersection du boulevard Camil Ressu et de la rue Ilioara, juste à l’instant où la voiture arrivait. A 16h45, elle a été frappée de plein fouet, et projetée plusieurs mètres en l’air. Elle est actuellement maintenue en vie grâce à des appareils médicaux à l’hôpital "Bagdasar-Arseni", avec de graves lésions cérébrales. Entre temps, la police n’a rien pu faire contre le chauffard inconscient. Il possède l’immunité diplomatique, et on n’a même pas pu l’obliger à souffler dans un éthylotest. Les policiers arrivés sur les lieux se sont vus présenter un document d’identité et le citoyen russe a refusé la proposition des policiers de tester son alcoolémie, avançant être Premier secrétaire à l’Ambassade de Russie.
Pendant ce temps, Madalina Bacanu (19 ans) était déjà dans une ambulance, après avoir été stabilisée. Arrivée à l’hôpital "Bagdasar-Arseni", elle a fait l’objet de plusieurs examens. Les médecins lui ont trouvé des lésions au cerveau, et ont choisi de la mettre en coma artificiel, sans possibilité d’une intervention chirurgicale. "La patiente est dans un état grave, en soins intensifs. Elle est dans le coma, sous sédatifs, et respire à l’aide d’appareils", a déclaré le docteur Florian Bica.
Au siège de la Police routière, les agents ont ouvert un dossier pénal contre le chauffard, à qui il est reproché des dommages corporels avec faute, et refus de se soumettre à des examens biologiques.
Les parents de la jeune fille, ainsi que son frère âgé de 17 ans se sont rendus à son chevet à l’hôpital, et cette histoire a touché toute la communauté dans la petite ville de Faurei d’où elle est originaire (dans le département de Braila). Un voisin de la famille à Faurei déclare : "C’est une honte d’être ainsi tuée sur un passage piéton, et que personne n’ait de compte à rendre. Cela me paraît totalement injuste".
[source : Adevarul]