Bucarest, 8 sept/Rompres/ - Le président de la Roumanie, Traian Basescu, propose à la classe politique la révision de la Constitution dans le sens d’opter pour une république parlemetaire ou bien pour l’une présidentielle, en tenant compte des préférences de l’électorat.
’’Le temps est venu de juger pour la Roumanie et non pas pour les personnes. Si nous continuons à faire des lois pour les personnes, nous perpétuerons une administration à efficacité faible. La proposition que je lance à la classe politique est de réviser, pour la première fois, la Constitution, sans tenir compte des personnes et d’opter soit pour une république parlementaire, soit pour l’une présidentielle’’, a déclaré Traian Basescu dans son allocution pendant les travaux de l’Ecole d’été de la jeunesse sociale-démocrate (TSD).
Le chef de l’Etat a dit que la Constitution en vigueur était ’’une source’’ de conflits entre le président et le Premier ministre, car il est difficile à supposer qu’un président pense toujours comme un Premier ministre et vice-versa.
Si le débat en marge de la révision de la loi fondamentale s’inscrit sur une voie normale entre les partis, il saura agir de manière à ne pas mettre en doute l’intérêt du président en fonction, a poursuivi le chef de l’Etat.
’’Je ferai l’action politique nécessaire pour assurer les partis politiques qu’aucun intérêt n’existe, mais moi je pense que ce débat doit avoir lieu, qu’il doit être achevé, corrigé. La décision que les partis politiques prendront devra, certainement, tenir compte de l’électorat’’, a souligné M. Basescu.
Selon Traian Basescu, le risque existe d’offrir à l’électorat une solution qu’il repousse et dans ce cas il faudra opter entre les deux variantes, pour la solution que la population accepte ou dont les hommes politiques savent qu’elle aura des chances d’être acceptée lors du référendum.
La Constitution actuelle est déficitaire, d’une part, quand il s’agit de réaliser les équilibres entre les pouvoirs d’Etat et, d’autre part, elle génère elle-même du conflit dans la zone exécutive - président-gouvernement.
’’Bien sûr, on pourrait accepter, peut-être, les choses telles qu’elles sont dans les conditions où nous avons un pareil exemple - la gouvernance Vacaroiu-Iliescu (dans les années ’90, Nicolae Vacaroiu - Premier ministre et Ion Iliescu - président, ndlr), qui a été l’une sans tensions entre les deux institutions’’, a encore dit le chef de l’Etat.