Avis partagés autour du Sommet de la Francophonie
L’enthousiasme officiel qui entoure le Sommet de la francophonie déroulé ces jours à Bucarest n’est pas partagé par tous les commentateurs politiques locaux.
Des titres comme " Chers dictateurs, soyez les bienvenus a Bucarest " et " Le club des dictateurs " (Cotidianul) évoquent l’appartenance à l’Organisation internationale de la francophonie des pays comme le Gabon - dont le président, Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967, avait organisé, en 1979, un " ralliement de l’amitié " à l’honneur de Nicolae Ceausescu, le Burkina Faso, la Mauritanie ou le Vietnam.
Un article intitulé " Dictateurs, rois et leaders démocrates sous la coupole de la francophonie ", publié par Gândul, constate que " le sommet est, peut-être, la seule réunion internationale ou les dictateurs africains rencontrent, à pied d’égalité, des leaders musulmans, des chefs d’état occidentaux ou des rois de plusieurs continents ".
Toujours dans Cotidianul, Luca Niculescu, rédacteur en chef de RFI Roumanie répond au voix critiques en évoquant le rôle de l’OIF dans la promotion de la démocratie et de la paix. Le Sommet est vu, aussi, comme une occasion pour la Roumanie de renouer les relations, autrefois serrées, avec les pays d’Afrique.