Bucarest, 9 mai/Rompres/ - Une équipe formée de spécialistes démarrera une enquête aux exploitations minières de la Vallée du Jiu (sud-ouest du pays) pour vérifier le mode d’exécution des travaux de fermeture dans les galeries souterraines.
Le ministre de l’Économie et du Commerce, Ioan Codrut Seres, a expliqué que les vérifications visaient à prévenir des événements similaires à celui enregistré le lundi 8 mai au cours duquel un mineur est mort et quatre autres ont été blessés à la suite d’une inondation qui s’est produite dans une galerie de la mine de Lupeni.
Selon les premières informations, l’eau qui avait provoqué la crue dans le souterrain de la mine de Lupeni provenait des travaux miniers fermés il y a plusieurs années. Les spécialistes ont précisé que la technologie prévoit que les secteurs de mine fermés soient inondés et puis isolés pour ne plus permettre la formation de poches de méthane qui pourraient exploser ultérieurement.
Le lundi 8 mai aux alentours de 16h00, une puissante crue dans la mine de Lupeni, au département de Hunedoara, a provoqué un grave accident à la suite duquel un mineur est mort et quatre autres ont été blessés. Selon les premières informations, la crue dans le souterrain a été provoquée par l’accumulation d’eau dans les espaces vides au-dessus des galeries.
Le dernier accident minier, avec des suites tragiques, a eu lieu le 14 janvier dans la ville d’Anina, au département de Caras-Severin lorsqu’une explosion souterraine s’était produite à cause des accumulations de gaz méthane. L’explosion a fait alors sept morts et cinq blessés.
A présent, l’activité d’extraction se déroule dans 120 mines et carrières et l’activité de préparation, dans 23 usines.
Le gouvernement a décidé de fermer les mines non rentables, la première étape ayant eu lieu en 1997 suivie d’une autre en 2002 et puis en 2005. Pour cette dernière étape, le Gouvernement a ratifié en avril 2005 l’accord de crédit pour la fermeture des mines, signé avec la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement, qui établit le financement du projet de régénération socio-éconmique des zones minières avec 129 millions de dollars. La partie roumaine contribuera elle aussi avec 28,89 millions de dollars, prélevés sur le budget du ministère de l’Économie et du Commerce. Il s’agit de la cessation de l’activité dans 30 mines considérées comme inefficientes dans les zones minières de Baia Mare, Deva, Bucovine et Ploiesti.
Depuis le début de la restructuration du secteur minier, en 1997, ont été fermées 27 grandes mines et environ 200 mines de dimensions plus réduites, les fonds étant assurés par un projet-pilote financé en grande partie par la Banque mondiale.
[Roumanie.com]