La Journée mondiale de la Presse libre est le sujet sur la une de la plupart des quotidiens bucarestois, qui publient commentaires et informations sur la liberté de la presse de Roumanie.
La Journée mondiale de la Liberté de la Presse a été marquée cette année à Bucarest par une série d’événements sous le titre générique "Transparence, Qualité, Responsabilité".
"Après 16 ans d’efforts, nous avons une presse comme dans tous les autres États civilisés... Avec les accents de rigueur, parfois plus prononcés, bien que souvent peu perceptibles pour le lecteur non avisé : manipulation, désinformation, propagande /noire, grise, de toute façon sale/. La liberté de la presse dans un État relativement démocratique reste une utopie égale voire plus vide que les aberrations des idéologies d’extrême gauche. A l’exception des médias avec expression limitée par l’intermédiaire direct des services secrets ou utilisés exclusivement comme arme de propagande dans des régimes de dictature, nous n’avons pas pour qui crier aujourd’hui "Liberté !". Toute libre que la presse arrive, elle ne pourra jamais être indépendante. Elle dépendra de patrons, de la ligne politique du journal /assumée par le journaliste à son embauchage/ et le modèle du journalisme... Il vaudrait mieux de le reconnaître et nous préoccuper d’aspects bien plus importants : le professionnalisme de la presse, la responsabilité, le rôle des médias dans la société, la solidarité. Seulement une presse responsable pourra garantir une démocratie viable", écrit le quotidien Ziua dans l’article "Le journaliste pareil au soldat".
Les journaux Gândul et Ziua signalent dans ce contexte que le président de la Chambre des Députés, Bogdan Olteanu, a donné aux journalistes une coupe de champagne et l’occasion de jouer Darts ayant pour cible même son portrait. Le petit événement a eu lieu au bureau de presse de la Chambre, où Olteanu a passé presque une demi-heure entouré de journalistes.
[Roumanie.com]