Belgrade, 16 déc /Rompres/ - De notre envoyé spécial : Le ministre roumain des Affaires étrangères, Adrian Cioroianu, a encouragé, dimanche, à Belgrade, lors de la réunion des ambassadeurs de la République de Serbie, le pays voisin à poursuivre les efforts visant l’adhésion à l’Union européenne, soulignant que l’intégration de la Serbie dans l’UE ne dépendait pas de la solution du problème du Kosovo.
’’La Serbie doit se concentrer sur l’avenir, laisser derrière le passé. La Serbie appartient à l’Europe et la Roumanie souhaite que la Serbie soit intégrée dans l’Union européenne’’, a relevé le ministre Cioroianu.
Adrian Cioroianu a insisté sur les bénéfices de nature économique de la poursuite par le pays voisin des réformes nécessaires en vue de l’adhésion européenne. Il a rappelé que la Roumanie avait demandé au Conseil européen d’hiver, déroulé récemment à Bruxelles, que l’Accord de stabilisation et association de la Serbie à l’Union européenne soit signé jusqu’à la fin du mois de janvier 2008.
Concernant le problème du statut international de la province du Kosovo, le ministre Cioroianu a réaffirmé la position officielle de la Roumanie, à savoir que toute solution doit être conforme au droit international, acceptée par les deux parties par la négociation et renforcée par une résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Selon le chef de la diplomatie roumaine, il n’est pas encore tard pour que les négociations entre Pristina et Belgrade continuent en vue d’aboutir à un compromis, le fait que la Roumanie ne reconnaîtra pas une indépendance du Kosovo déclarée de façon unilatérale par Pristina étant réaffirmé dans ce contexte.
Le ministre roumain a demandé aux Serbes d’oublier le passé et de ne plus considérer l’OTAN comme un ennemi de leur pays, relevant que l’appartenance à présent de la Roumanie et d’autres pays de la région à l’Alliance était une preuve que le pays voisin pouvait développer une relation de partenariat avec celle-ci.
D’autre part, dans son discours, le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic, a souligné qu’imposer, concernant le problème du Kosovo, une indépendance déclarée de façon unilatérale par Pristina mettrait une pression très forte sur les réformes démocratiques et économiques nécessaires en vue de l’adhésion de son pays à l’UE et ne rendrait plus crédible au niveau du peuple serbe le partenariat avec les pays occidentaux.
Le ministre roumain des Affaires étrangères a déclaré, également à Belgrade, que l’épouse d’un des deux diplomates roumains expulsés mercredi dernier par Chisinau était enceinte de huit mois, le délai de 24 heures accordé pour quitter le territorie de la République de Moldavie étant regrettable, dans ces conditions.
Adrian Cioroianu a affirmé qu’il était de ceux qui ne soutenaient pas la nécessité pour Bucarest de donner une réplique similaire par l’expulsion de deux diplomates de la République de Moldavie accrédités à Bucarest. ’’Nous ne devons pas entrer dans une logique de la guerre froide, expulser à notre tour deux diplomates, voire plus’’, a dit le ministre roumain des Affaires étrangères, ajoutant que la réplique de la Roumanie devait être en faveur des citoyens de la République de Moldavie.
Selon des sources politiques citées vendredi par ROMPRES, le président roumain Traian Basescu compte parmi ceux qui ne sont pas d’accord avec une réplique résidant dans l’expulsion de diplomates moldoves.
Le chef de la diplomatie roumaine Adrian Cioroianu s’est trouvé dimanche, le 16 décembre, à la réunion annuelle des ambassadeurs de la République de Serbie, honorant ainsi une invitation adressée par son homologue de Belgrade à l’occasion de la présence annuelle de celui-ci à la réunion de la diplomatie roumaine au début du mois de septembre.
[Roumanie.com]
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