Bucarest, 4 fév /Rompres/ - Le ministre roumain des Affaires étrangères, Mihai-Razvan Ungureanu, a déclaré, dimanche, dans une conférence de presse, qu’il allait présenter lundi sa démission, mais que cela représentait un geste d’honneur, à la sollicitation du Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu.
Mihai-Razvan Ungureanu n’a pas reconnu avoir eu tort parce que le MAE n’a pas informé le Premier ministre au sujet de la situation des deux Roumains retenus en Irak. M. Ungureanu a souligné qu’il y avait ’’une différence d’opinion’’ entre lui et le chef de l’Exécutif sur ce sujet et précisé qu’il présenterait sa démission parce que le Premier ministre a deux ’’arguments d’autorité’’. Dans son optique, ces arguments consistent dans le fait que M. Tariceanu est le chef du Gouvernement et du Parti national libéral, dont il fait également partie, et dans le souhait du Premier ministre d’avoir une relation claire, transparente, ’’sans suspicions’’ avec tous les ministres.
’’Au moment où le Premier ministre sollicite la démission d’un dignitaire du gouvernement, il est normal, logique et moral que ce dignitaire dépose son mandat’’, a relevé M. Ungureanu.
Il a ajouté avoir choisi le geste de la présentation de la démission également parce que la Roumanie a besoin à l’heure actuelle d’un climat tranquille, l’intérêt national devant être situé au-dessus des intérêts personnels.
Mihai-Razvan Ungureanu a relevé, également, qu’il assumait toute responsabilité validée ou non au sujet de l’activité du MAE.
Il a réaffirmé la position exprimée par le MAE cette semaine, relevant que le président Traian Basescu avait été informé au mois de novembre au sujet de la situation des deux Roumains retenus en Irak, car il est aussi le chef du Conseil suprême de défense du pays (CSAT).
En même temps, le chef de la diplomatie a relevé qu’après que le SIE se fût prononcé sur le fait qu’Adrian Gâncean et Nelu Ilie n’étaient pas dans les services secrets, le cas est devenu un cas d’assistance consulaire d’ampleur réduite, avec une procédure simple, dans laquelle la responsabilité incombe au MAE. ’’Il n’y a eu aucun doute que la situation de ces deux personnes relevait de nous, bien qu’elle n’ait pas été considérée comme une situation sans importance’’, a dit M. Ungureanu.
’’Je n’ai pas de déceptions au sujet de mon mandat. Je suis très content que tout ce que j’ai réussi à faire a respecté les promesses de la fin 2004’’, a dit le ministre Ungureanu.
Il a relevé que durant les deux années de son mandat ont été enregistrés de nombreux ’’succès’’ sur la ligne consulaire, des choses dont n’ont été informés ni le Premier ministre, ni le président du pays.
’’A présent, il y a 7 291 cas de Roumains ayant des problèmes de ce genre à l’étranger, je trouve excessif d’occuper le président et le Premier ministre d’une problématique aussi vaste’’, a dit M. Ungureanu.
Il a souligné que durant son mandat de ministre des Affaires étrangères de la Roumanie, il a eu ’’une collaboration excellente’’ tant avec le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, qu’avec le président Traian Basescu, la réponse de leur part étant à la mesure de ses attentes.
[Roumanie.com]