avril 2006

Roumanie : projets énergétiques pour la région de la mer Noire

Bucarest, 4 avr/Rompres/ - A la Conférence de l’Énergie dans la région de la mer Noire, accueillie par la Chambre de Commerce et Industrie de la Roumanie /CCIR/, ont eu lieu des sessions plénières à divers sujets, où ont été présentés des projets dans le domaine énergétique pour l’avenir proche, ainsi que des opportunités et provocations des marchés afférents à la zone de la mer Noire.

A la session ayant pour thème "L’impact de l’énergie sur la stabilité et le développement économique dans la région", le ministre de l’Industrie et de l’Énergie d’Azerbaïdjan, Natig Aliyev, a parlé de la croissance constante, d’environ 10 pc/an, de la consommation de gaz naturels enregistrée les derniers ans à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, le représentant de l’exécutif de Baku a relevé que l’Azerbaïdjan disposait d’importantes ressources d’hydrocarbures dont la mise en valeur faisait partie de la politique énergétique du pays. Les prévisions des spécialistes montrent que les projets esquissés dans le domaine énergétique ont créé un milieu attrayant et favorable aux investisseurs étrangers dans ce pays.

Quant au projet Nabucco, auquel la Roumanie participe aux côtès de la Turquie, la Bulgarie, la Hongrie et l’Autriche, a été souligné le fait que l’achèvement de celui-ci aura une contribution majeure à la diversification des sources d’approvisionnement en gaz, à la croissance de la sécurité dans l’alimentation en gaz naturels pour l’Europe, ainsi qu’à l’accès aux réserves importantes de gaz naturels du Moyen-Orient pour les marchés européens.

Pour la Roumanie, le projet mènera à l’encourageemnt de la compétition sur le marché interne de gaz, à la consolidation du rôle de pays parcouru par des couloirs majeurs énergétiques de transport pour les marchés de l’Europe centrale et occidentale, à la stimulation des industries connexes qui contribueront à la réalisation du projet grâce à l’implication des compagnies roumaines qui fournissent produits et services et à la création d’emplois. L’importance du projet a été reconnue aussi par les organismes communautaires, étant inclus par la Commisison européenne dans le programme TEN /Trans European Networks/ sur la liste des priorités, indique un communiqué de la Chambre de Commerce et Industrie de la Roumanie.

Le représentant du ministère des Mines et de l’Énergie de Serbie-Monténégro, Slobodan Sokolovic, s’est référé à la participation du secteur pétrolier et du gaz naturel de ce pays au développement des routes de transit et d’importation, ainsi qu’à l’interconnexion dans le cadre des conduits paneuropéens, aux côtés de l’Italie, la Croatie et la Roumanie.

Dans le cadre de la session plénière "Politiques énergétiques et stratégies", Fulvio Conti, président du Conseil d’administration de la compagnie ENEL, a parlé de l’expérience de la société italienne qui avait repris en Roumanie les compagnies distributrices d’électricité "Electrica Banat" et "Electrica Dobrogea". ENEL envisage d’investir les 5 prochains ans dans les sociétés rachetées environ 400 millions d’euros, dans la modernisation et l’amélioration du réseau de distribution, en vue de les aligner sur les standards européens.

Les représentants des gouvernements d’Arménie, Hongrie, Roumanie et Bulgarie ont parlé eux aussi du développement de politiques énergétiques en concordance avec les exigences communautaires. Ceux-ci ont soutenu l’alignement des politiques énergétiques nationales aux principes européens visant la soutenabilité, la compétitivité et la sécurité des marchés énergétiques.

Janusz Bugajski, directeur au Centre pour des Études stratégiques et internationales des USA, a souligné la nécessité de détacher l’Europe de la dépendance aigue envers la Russie quant à la livraison de pétrole et gaz naturels. A ces fins, il est nécessaire de diversifier les sources et les routes de transport de l’énergie. Selon le spécialiste américain, 40 pc des gaz utilisés par l’Europe proviennent de la Fédération de Russie et ce pourcentage pourrait croître d’ici quelques ans à 70 pc.

Les spécialistes russes ont présenté un projet d’interconnexion synchrone entre l’Europe continentale et le système énergétique de la Fédération de Russie dont devront bénéficier 36 pays et 730 millions de consommateurs.

Les participants à la session "Technologies énergétiques et la protection de l’environnement" ont été tous d’accord que les systèmes énergétiques contemporains menaçaient l’environnement, ce qui rendait nécessaire la découverte et l’utilisation de ressources énergétiques qui soient peu polluantes. Le ministre adjoint du Développement soutenable de Suède, Stefan Stern, a partagé de l’expérience suédoise quant à la promotion des technologies de pointe, dans le contexte où les combustibles fossiles deviennent toujours plus chers. Les côuts sociaux et économiques doivent diminuer par l’approche plus courageuse de l’utilisation de la bioénergie et de la biomasse, ce qui mènera à la réduction des émissions de substances toxiques. C’est un objectif envisagé aussi par les spécialistes roumains de l’énergie. L’expérience de la compagnie Petrom à cet égard a été présentée par le PDG Gheorghe Constantinescu. Ainsi, sur la base d’un programme ample, Petrom a orienté son activité vers les technologies les plus modernes dans le plan mondial, qui conduisent à la baisse significative des émissions de carbone. Theodor Chirica, directeur général de Nuclearoelectrica, a parlé de l’importance de l’électricité produite dans les centrales nucléaires pour la diminution de la pollution aux niveaux européen et mondial.

La session "Le milieu d’affaires : opportunités et obstacles" a été un débat au sujet des modalités d’améliorer le climat des investissements, de sorte que tout pays de la région de la mer Noire bénéficie d’un nombre aussi grand que possible de facilités pour son développement économique.

Le directeur de l’Institut pour la Recherche technologique de Chine, Xu Xiaojie, a plaidé pour la coopération régionale et sous-régionale à laquelle participent bien des États, relevant que la présence des pays de la mer Noire à des projets communs de développement technologique et énergétique pourrait être une exemple aussi pour la collaboration entre les pays asiatiques.

Le spécialiste autrichien Hans Haider a précisé qu’il était vital pour l’Union européenne d’avoir une politique énergétique unitaire. L’harmonisation des réglementations des organismes de spécialité de divers pays permettra non seulement la production, mais aussi le transport bon marché d’énergie. Selon les participants, l’énergie propre pose le problème de la supportabilité du prix. On peut produire de l’énergie à l’aide des technologies les plus performantes, mais qui n’est achetée par personne à cause du prix trop élevé.

[Roumanie.com]

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