"L’OTAN veut écrire l’histoire à Bucarest" (Adevarul), "Un sommet décisif pour une OTAN divisée" (Cotidianul et Business standard), "L’OTAN pourrait installer, en Roumanie, un bouclier anti-missile" (Bursa), "Le littoral, paralysé par la visite du président des États-Unis" (Evenimentul zilei) sont quelques uns des titres affichés par la presse roumaine concernant le sommet de l’OTAN à Bucarest.
Le quotidien Ziua titre "Gazprom contre l’OTAN" un article dans lequel il relève que 11 pays de l’Alliance s’opposent, en dépit des USA, à l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN, beaucoup de ces pays, dont l’Allemagne, étant dépendants du gaz russe.
Sous le titre "Qu’est-ce que les leaders de la Roumanie attendent du Sommet ?", Ziarul financiar publie les déclarations du président et du premier ministre roumains. Ainsi, selon Traian Basescu, la Roumanie espère que le sommet de l’OTAN définira "une stratégie" pour l’Afghanistan, qui ne soit pas limitée à l’envoi de renforts militaires, alors que le Premier ministre Tariceanu a annoncé son intention de rencontrer le président Bush et de discuter avec lui de l’élimination des visas pour les citoyens roumains qui souhaitent voyager aux États-Unis.
"Le parapluie de l’OTAN a attiré huit fois plus d’investissements étrangers", estime Ziarul financiar. Ainsi, dans les cinq ans qui ont passé depuis l’adhésion à l’OTAN, la Roumanie a attiré des investissements étrangers pour 28,1 milliards €, soit une moyenne de 5,6 milliards €/an. La moyenne annuelle est huit fois plus grande par rapport à la période 1991-2002, c’est-à -dire avant l’adhésion à l’Organisation - quand la Roumanie a attiré, au total, 8,5 milliards €, c’est-à -dire une moyenne de 708 millions €/an.
"L’appartenance à l’OTAN, à laquelle s’ajoute l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, a représenté un catalyseur pour les investissements étrangers directs, ces événements étant envisagés comme une garantie très forte pour les investisseurs", apprécie le chef du département de recherche de Raiffeisen Bank.
Les révélations publiées par Adevarul de l’ancien président Emil Constantinescu sur les relations de la Roumanie avec l’OTAN et l’UE semblent indiquer le fait qu’un tournant s’est produit en 1999 quand l’aéroport de Timisoara (ouest de la Roumanie) a été mis à la disposition des avions de l’Alliance nord-atlantique.
Traian Basescu : La Roumanie pourrait avoir, la première fois au cours de son histoire, seulement des alliés autour de ses frontières
Bucarest, 1er avr(Rompres) - La Roumanie pourrait avoir, la première fois au cours de son histoire, seulement des alliés autour de ses frontières si, suite au Sommet de l’OTAN, l’Alliance s’élargissait avec la Croatie, la Macédoine et l’Albanie et si l’Ukraine et la Géorgie recevaient le Plan d’action (Membreship Action Plan - MAP) en vue de l’adhésion, a dit ce mardi le président Traian Basescu aux participants au Sommet des Jeunes Atlantistes.
Le chef de l’État roumain a relevé que le Sommet de l’OTAN aura pour principaux sujets l’élargissement de l’Alliance, les opérations de l’OTAN dans les Balkans occidentaux et l’Afghanistan, ainsi que le système antimissile, sujet qui se trouvait déjà en débat public.
"De notre point de vue, l’importance du Sommet est cruciale parce que la plupart des sujets sont en relation directe avec notre région. Qu’on parle des Balkans occidentaux ou de la Géorgie et de l’Ukraine, ces sujets sont directement liés à la sécurité nationale de la Roumanie et à la sécurité de la région où la Roumanie et les Roumains se trouvent", a affirmé le président.
Traian Basescu a ajouté que la Roumanie soutenait l’invitation de la Croatie, de la Macédoine et de l’Albanie d’adhérer à l’OTAN, ainsi que l’intensification du dialogue avec la Bosnie-Herzégovine, la Serbie et le Monténégro. La Roumanie soutient aussi l’octroi d’un MAP à l’Ukraine et la Géorgie, a relevé le président.
"Si ces objectifs sont atteints, se sera la première fois dans l’histoire de la Roumanie que nous aurons seulement des alliés autour de nos frontières. On ne saurait considérer la période passée comme étant une période avec des alliés autour de nous - je me réfère à l’époque où nous étions partie du bloc communiste", a dit Traian Basescu.
Environ 120 jeunes provenant des États membres de l’Alliance de l’Atlantique du Nord et du Partenariat pour la Paix se réunissent du 1er au 5 avril à Bucarest, dans le cadre du Sommet des Jeunes Atlantistes, pour débattre les aspects figurant sur l’agenda du Sommet de l’OTAN, ainsi que des sujets actuels de l’agenda international de sécurité.
[source : Rompres]