Les discussions et les controverses concernant une possible restructuration du Gouvernement sont à l’attention des quotidiens parus ce lundi. Ils écrivent que les disputes portent en fait sur ’’la diminution du nombre de fonctionnaires publics et la suppression des organismes ayant des attributions parallèlles, voire identiques’’.
Ziarul Financiar remarque dans son éditorial que l’Alliance D. A. Justice et Vérité, Parti national libéral - Parti démocrate (PNL-PD, au pouvoir) a promis pendant la campagne électorale de pareilles mesures mais que, par contre, après son installation au pouvoir, le nombre des fonctionnaires dans l’administration publique a augmenté de 10 000 personnes.
Sans compter que nous avons plus de ministères que la France et l’Allemagne, il y a encore ce qu’on appelle les ministres-délégués, ainsi se fait-il que nous avons 23 portefeuilles ministériels tandis que l’Europe centrale a en moyenne 16 ministres, écrit Ziarul Financiar.
Outre ’’la suppression des organismes ayant des attributions parallèlles ou même identiques’’, l’éditorialiste de Ziarul Financiar ainsi que d’autres analystes politiques entrevoient aussi un possible remplacement du Premier ministre.
’’Cependant, M. Tariceanu n’est pas la personne qui sommeille dans l’accomplissement de son métier. Il a compris de quoi il s’agissait et pour cette raison justement il ne s’empresse pas de passer à la restructuration (...) Il lui semble maintenant qu’un remaniement serait plus faisable, d’autant plus qu’une restructuration massive devrait être confirmée par le Parlement, ce qu’il tient à éviter à tout prix’’, conclut l’éditorialiste de Ziarul Financiar.
Si le gouvernement actuel tombait en raison d’une motion de censure, ce n’est pas l’actuel Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, mais le conseiller présidentiel Theodor Stolojan qui est considéré comme la personne la plus adéquate à assurer cette fonction, écrit Romania Libera, insérant les résultats d’un sondage d’opinion CURS, effectué du 12 au 18 mai courant.
Selon le sondage CURS, Th. Stolojan est crédité de 29% des préférences, Calin Popescu-Tariceanu obtiendrait 4% des votes et l’ancien Premier ministre Adrian Nastase en obtienbdrait 3%.
’’Les Roumains veulent un autre chef au Palais Victoria (siège du gouvernement, ndlr)’’, titre Cotidianul, soulignant que Theodor Stolojan est ’’le grand favori des citoyens à la tête de l’Exécutif’’.
L’Alliance D.A. continue à être la formation politique préférée, elle est crédité de 43% des intentions de vote alors que le Parti social démocrate (PSD, le principal parti d’opposition) recueillerait 23% des suffrages, écrit le journal Gandul, en marge du même sondage.
Gandul remarque aussi que le PSD a perdu 2% depuis le mois de février, alors que le Parti Grande Roumanie (PRM, opposition) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR, membre de la coalition au pouvoir) conservent leur cote de popularité avec 14 et respectivement 6%. Le Parti de la Nouvelle Génération (PNG, extraparlementaire) et le Parti conservateur (PC, membre de la colaition au pouvoir) en hausse tous les deux de 1% sont préférés par 5% et, respectivement, par 4% des Roumains.
Le sondage relève aussi que le chef de l’Etat, Traian Basescu réunit 68% des options de vote, soit 5% de plus par rapport au mois de février.
[Roumanie.com]