Bucarest, 20 sept /Rompres/ - La décision du Parti social démocrate (PSD, d’opposition) concernant le dépôt de la motion de censure lundi, le 24 septembre, divers ’’scénarios’’ post-motion, les saisines formulées par la Direction nationale anti-corruption (DNA) et adressées au président Traian Basescu demandant l’accord pour engager plusieurs poursuites pénales, les déclarations des représentants du Fonds Monétaire International (FMI) sont les principaux sujets abordés jeudi par la presse bucarestoise.
Le Comité exécutif PSD a approuvé le mercredi, 19 septembre, après deux jours de négociations menées y compris avec le chef de l’État, que la motion de censure soit déposée lundi, le 24 septembre, relève le quotidien Ziua.
’’Après un round de négociations avec Traian Basescu et plusieurs heures de discussions, les leaders PSD estiment qu’ils ont deux options : être reçus par le Parti national libéral (PNL) au pouvoir ou éliminer Tariceanu avec l’aide du Parti démocrate (PD, d’opposition) et construire avec les démocrates. Cela prévoit, dans la variante minimale, un gouvernement minoritaire PD-PLD (Parti libéral démocrate), soutenu ponctuellement par le PSD. Dans la variante maximale, il s’agirait d’un protocole écrit et d’une collaboration à long terme au pouvoir entre le PD et le PSD, dont l’ancienne garde serait éliminée’’, selon Evenimentul zilei.
Le journal Gândul publie une brève interview du président exécutif PD Adriean Videanu qui affirme, entre autres, que le PD est prêt à assumer le gouvernement, si la motion de censure passe.
L’éditorial du quotidien Adevarul est intitulé ’’Le PSD joue sa dernière carte politique en tablant sur Mircea Geoana’’. ’’Mircea Geoana veut à tout prix entrer au gouvernement sur la dernière ligne droite de l’actuelle législature. Son avenir politique en dépend’’, relève-t-on, entre autres, dans l’éditorial.
’’Le ministre de la Justice, Tudor Chiuariu, a repris hier ses attaques à l’adresse de la DNA et du chef de la 2ème Section de cette structure, le procureur Doru Tulus, qu’il accuse de ’’police politique’’, relève le journal Evenimentul zilei. ’’Récemment rentré de Bruxelles, où il a appris, il y a deux jours, que les procureurs anti-corruption voulaient ouvrir une enquête à son encontre pour abus de service dans le dossier ’’Posta Româna’’, Chiuariu a présenté devant l’opinion publique une liste de dossiers pénaux qui, dans son optique, prouverait que la DNA est devenue ’’un instrument dans la lutte politique. Hier, également, le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu, qui se trouvait à Sofia, a défendu Tudor Chiuariu et déclaré qu’il n’avait pas l’intention de demander la démission de celui-ci de la fonction de ministre de la Justice’’, relève, également, Evenimentul zilei.
’’Cependant que le ministre de la Justice a affirmé hier publiquement, exemples concrets à l’appui, que la DNA était une institution de chantage politique, cette institution continue la série des demandes de poursuite pénale des membres du Gouvernement avec un ex-ministre. Après Nagy et Chiuariu, hier a été le tour de l’ancien ministre PD de la Défense (pendant la période décembre 1996-février 1998, avril 1998-mars 2000) Victor Babiuc de se trouver dans la visée de la Commission de Cotroceni’’, écrit Jurnalul National.
’’Le procureur en chef de la DNA, Daniel Morar, a demandé l’avis en vue de commencer la poursuite pénale contre Victor Babiuc pour l’infraction de prise de pot—de-vin et abus de service aux conséquences particulièrement graves. Les faits ayant déterminé le commencement de l’enquête contre l’ancien ministre concernent l’échange de terrains conclu entre le Ministère de la Défense nationale et l’homme d’affaires Gigi Becali le 2 juin 1999’’, selon le quotidien Jurnalul National.
’’Beaucoup de compagnies islandaises souhaitent commencer leurs opérations en Roumanie, afin de créer les prémisses de l’extension dans la région’’, a affirmé le président d’Islande, Olafur Ragnar Grimsson, dans une interview accordée au quotidien Ziarul Financiar à l’occasion de la première visite d’État d’un président islandais en Roumanie.
Cotidianul, Gândul et d’autres journaux publient des déclarations du représentant FMI pour la Roumanie et la Bulgarie, Joan Jose Fernandez-Ansola. Selon celui-ci, en Roumanie la politique salariale, le taux de change et l’évolution des prix des aliments demeurent cette année les principaux facteurs d’influence sur l’inflation.
’’Lors d’une rencontre à Bucarest, qui précède les conclusions que la mission du Fonds présentera début octobre, la délégation du FMI a adressé des louanges concernant aussi bien la politique de la BNR que la politique fiscale, les seules observations relevant de la politique salariale’’, relève Gândul. La politique fiscale et le budget afférent à l’année 2008 représenteront les points centraux des discussions que la mission du FMI mènera avec les autorités roumaines, relève, aussi, le journal cité.
[Roumanie.com]