Quatre Roumains sur dix se déclarent inquiets au sujet de l’intégration de la Roumanie à l’Union européenne, alors que les optimistes ne constituent qu’un tiers seulement de la population, selon un sondage IRSOP réalisé à la demande de la Commission européenne. Les craintes des Roumains sont dues au fait qu’à court terme, l’intégration va créer plus d’inconvénients que d’avantages, comme l’augmentation des prix et du chômage, la destruction de l’agriculture et de l’économie nationale. Mais à long terme, 7 citoyens sur 10 pensent qu’il y aura plus d’avantages que d’inconvénients.
L’étude montre également que les valeurs européennes sont assimilées en Roumanie : les personnes interrogées affirment que le pluralisme, l’égalité entre les femmes et les hommes, les droits des minorités, la démocratie sont respectés d’une façon importante,alors que des valeurs comme la dignité humaine, la justice ou les droits de l’homme ne sont appliquées au maximum qu’à moitié.
Environ 85 % des personnes interrogées pensent que ceux qui n’ont pas d’argent et pas de réseau relationnel important risquent de ne pas être bien traités par la justice, alors que 60 % considèrent qu’il est presque impossible d’éliminer les pots de vin, le favoritisme et l’influence politique dans ce domaine. Concernant l’intolérance, plus de 80 % pensent que les minorités devraient être obligées à apprendre la langue roumaine.
Le responsable de la Délégation de la Commission européenne espère que la publication de cette étude va provoquer des débats en Roumanie.
Le sondage est représentatif au niveau national, étant réalisé sur un échantillon de 1001 personnes, avec une marge d’erreur de +/- 3%.
[Roumanie.com]