Bucarest, 3 nov/Rompres/ - Un pays qui accepte les adoptions internationales n’est pas capable d’assurer un système de protection aux enfants, a affirmé vendredi le Premier ministre Calin Popescu-Tariceanu lors de la présentation, aux côtés de la baronne Emma Nicholson, d’un programme de prévention de l’abandon des enfants, à l’hôpital d’obstétrique-gynécologie "Panait Sarbu" de Bucarest.
La baronne Emma Nicholson a affirmé que deux parlementaires européens français, de l’Alliance libérale-démocrate européenne (ALDE), souhaitent promouvoir, au niveau des États membres de l’UE, un système d’adoptions internationales moins restrictif. Les deux europarlementaires ont invoqué à cet égard la libre circulation des marchandises, des véhicules et de la main d’oeuvre dans l’UE.
Le Premier ministre Tariceanu s’est dit inquiet de la direction de tels débats. "Un pays qui accepte l’idée des adoptions internationales n’est pas capable de mettre en place un système de prévention de l’abandon des enfants", a déclaré le chef de l’exécutif.
Tariceanu a souligné que la Roumanie a fait des progrès remarquables en ce qui concerne la législation sur les adoptions, étant un point de référence dans la région à cet égard. Grâce à cette législation, a dit le Premier ministre, le trafic d’enfants a disparu et les adoptions internes ont été encouragées.
Le Premier ministre a affirmé que le nombre croissant des adoptions internes est le résultat de l’amélioration des conditions de vie, ainsi que du changement de la mentalité.