Dans ses deux premiers livres "Pli urgent" (2001 ed. Noir sur Blanc) et "Elle va parler" (2005 ed. Noir sur Blanc) Judith Martin née à Cluj, en Roumanie, tout en en évoquant l’histoire de ses parents jalonnait l’histoire de son pays d’origine et celle de ce terrible XXeme siècle européen.
Pour ce troisième et dernier livre c’est d’elle dont elle parle dans une épreuve, aujourd’hui malheureusement partagée par bien d’autres, et qu’elle essaie d’apaiser en la relatant dans un récit court, émouvant, et toujours empreint de la culture de ses origines, sous la forme de la poésie (Arghezi , Eminescu, Blandiana), des souvenirs d’enfance, de l’humour dont Oscar Wilde a pu dire qu’il est la politesse du désespoir.
[R.M]
" à‡a vous va si bien, les cheveux courts, disaient les gens bien intentionnés.
Pour les derniers, je n’ai pas attendu. J’ai demandé à mon coiffeur de les raser. Luc avait les larmes aux yeux (pas de mélo !) mais il s’est exécuté. Il les a rasés à la tondeuse, comme un gazon. Maudit gazon ! "
Judith Martin aborde l’inéluctable conséquence de la chimiothérapie avec dérision et un humour qui ne peut que donner l’espoir, l’espoir simple de la guérison.
Chauve. Judith Martin, 80 p., Ed. La Taillanderie. juillet 2013
Judith Martin est originaire de la ville de Cluj en Roumanie, où elle a fait ses études et fut professeur de littérature.
Elle a vécu de nombreuses années en France, à Lyon où elle a enseigné les littératures roumaines et hongroises à l’Université.
Elle a aussi exercé en communication et documentation à la DRAC Rhône-Alpes. Judith Martin s’est éteinte à l’âge de 74 ans.