La croissance économique que la Roumanie enregistre en 2006 est due à la politique fiscale de l’exécutif, à la croissance tempérée des prix administrés et à la politique salariale, a relevé ce lundi le chef de la mission du Fonds monétaire international /FMI/ à Bucarest, Emmanuel van der Mensbrugghe, lors de l’entrevue informelle avec le Premier ministre, Calin Popescu-Tariceanu, au Palais de la Victoire, informe le gouvernement roumain.
L’officiel du FMI a précisé que ces évolutions étaient évidentes de la croissance économique saine, supérieure à 7 pc, et de la poursuite de la déflation, le seul élément de préoccupation étant la progrès du déficit du compte courant. M. Mensbrugghe a recommandé que le gouvernement poursuive en 2007 la même politique de 2006 et maintienne le déficit du budget et la politique salariale dans des limites qui encouragent la croissance économique saine.
Le Premier ministre Tariceanu a assuré "qu’aucun relâchement ne se produira dans la politique fiscale ou celle salariale" ; la stabilité macroéconomique sera ainsi garantie et la croissance économique conservera la même tendance qu’en 2006. Le déficit du budget sera en 2007 de 2,5 pc du PIB et les allocations budgétaires encourageront les investissements dans des projets de développement, qui accélèrent le ratrappage des décalages qui séparent la Roumanie des États de l’UE, a précisé le chef de l’exécutif.
Le gouvernement devra redistribuer les fonds que les ministères n’ont pas utilisés en 2006 pour financer des investissements déroulés par d’autres ministères, en vue d’éviter que ces fonds alimentent la consommation, a ajouté le Premier ministre.
L’entrevue a eu un caractère informel et s’inscrit dans la procédure de visite biannuelles que les représentants du FMI appliquent aux pays membres du Fonds, qui n’ont pas d’accord stand-by. Selon cette procédure, une visite est informelle - celle que la délégation du FMI effectue jusqu’au 11 octobre en Roumanie - et la deuxième est officielle, celle-ci devant avoir lieu en février prochain. Lors de la visite officielle ont lieu les consultations annuelles entre les autorités et les experts du FMI, aux termes de l’article 4 des Statuts du FMI.
La Roumanie n’a pas et ne négocie pas d’accord stand-by avec le FMI, un accord pareil n’étant plus nécessaire dans le contexte des évolutions économiques du pays et de l’adhésion à l’UE. Cela signifie que le gouvernement peut décider à lui seul des politiques économiques qu’il applique, n’étant pas conditionné par les décisions du FMI.
[Roumanie.com]