Les habitants de Sibiu (Hermanndorf ou Hermannstadt en allemand), mais aussi les touristes rencontreront dans dix endroits de la ville des statues de la dimension d’un homme, qui leur proposent de faire la connaissance d’Hermann, fondateur de cette ville en Roumanie.
Des plaquettes portant des inscriptions en trois langues - roumain, anglais et allemand - sont attachées aux dix statues qui représentent Hermann en diverses postures.
Hermann, en tant que maire, est vêtu d’un habit officiel. Il représente la catégorie du patriciat, qui dominait politiquement et économiquement la ville de Sibiu au Moyen Age et dans la période pré-moderne.
Hemann, chevalier médiéval, est le plus près, du point de vue chronologique, du mythe de la fondation de Hermanndorf par les colons de la région rhénane (Allemagne), ainsi que de la première mention de la ville (Hermannstadt). Il porte un vêtement pittoresque, spécifique au XIVème siècle. La statue sera installée à côté d’un immeuble de la Grande Place.
Hermann, banquier de la première moitié du XVIème siècle, représente l’activité financière et économique de la cité de Sibiu, dont les fondateurs ont été, parmi d’autres patriciens, les membres de la famille Haller. Cette statue sera installée devant la Maison Haller, datant de la Renaissance. Ce bâtiment, restauré il y a peu de temps a appartenu à la famille Haller de Sibiu.
Hermann, brasseur (tavernier) au XVIIème siècle, s’appuyera sur le parapet à proximité du Pont des Mensonges, en attendant ses clients. Située dans la zone des cafés et restaurants aménagés sur le côté ouest de la Petite Place, cette statue évoque non seulement la corporation des taverniers, mais aussi les activités liées au commerce, aux foires, très importantes pour la cité. Elle sera installée près de la Maison Luxembourg, sur la Petite Place.
Hermann, chef de la corporation des bouchers - XVIIIème siècle -, sera situé autour de la façade latérale de la Maison des Arts, ancienne Halle des Bouchers de la Petite Place. La statue représente la prospérité des métiers et des corporations, à partir du Moyen à‚ge jusqu’au début du XIXème siècle. Le personnage, vêtu d’un costume spécifique, portera le coffret contenant les documents et le blason de la corporation des bouchers.
Hermann, étudiant, - XVIIIème siècle -, surpris allant vers l’école, illustrera l’accès des habitants de Sibiu à l’éducation, dans leur ville et à l’étranger. Il sera situé rue Alexandru Odobescu, près de l’entrée au Collège Brukenthal, Place Huet, école protestante à l’époque, à présent un important lycée.
Hermann, ménestrel, rencontrera les touristes devant la Tour des Charpentiers. Son instrument - la flûte - va représenter l’essor des arts du spectacle à Sibiu.
Hermann, fantassin, année 1800, officier dans l’armée impériale, participant aux guerres napoléoniennes, gardera la rue de la Cité, près de l’ancienne caserne et de l’escalier qui mène à la promenade aménagée dans le "Zwinger" des fortifications médiévales.
Les créateurs ont réalisé même un Hermann dandy, de 1910, qui se promène lentement, avec son baston. Il représente le dandysme local, mais aussi les endroits destinés aux loisirs, dans la période moderne.
Hermann, déporté en 1945, est de retour en 2007, vaincu, humilié. Cet aspect évoque le tragique épisode de la déportation des habitants d’origine allemande de Transylvanie en URSS, après 1945.
Le maire de Sibiu, Klaus Johannis, impressionné par ce projet faisant partie du programme "Sibiu - Capitale européenne de la Culture 2007", l’a qualifié d’incursion dans l’histoire.
[source : Rompres]