Née en 1942 près de Timisoara, Ana Blandiana vit aujourd’hui à Bucarest.
Elle grandit marquée par le climat de terreur des
années 50 et garde l’image de la valise de son
père, posée près de la porte d’entrée : une
nouvelle arrestation politique était toujours
possible. Après la publication de son premier
poème paru sous le pseudonyme de Ana
Blandiana, elle est dénoncée comme " fille d’un
ennemi du peuple " : elle perd pour quatre ans le
droit de s’inscrire à la Faculté et se voit interdite
de publication. Après ce faux départ imposé par le
régime communiste, elle se réinscrit en 1963 à la
Faculté de philologie de Cluj et publie, en 1964,
son premier recueil de poésie : La Première
personne du pluriel.
Elle connaît un succès rapide auprès de ses
contemporains, grâce au ton limpide, pur et simple qu’elle adopte pour aborder les
thèmes de la mort et de la survie, de l’amour comme désir d’absolu et de l’évasion
de la matérialité.
Ana Blandiana crée, en 1990, l’Alliance civique, maillon essentiel dans la vie de la
" polis " après la chute de la dictature. Elle fonde également le Mémorial des
Victimes du Communisme et de la Résistance, à Sighet (nord de la Roumanie).
Elle a été traduite dans de nombreuses langues.
Ana BLANDIANA parle couramment le français.
OEUVRES PUBLIEES EN FRANà‡AIS
- Le Tiroir aux applaudissements, Chapitre 21, traduit par Hélène Lenz, in Douze écrivains
roumains, Les Belles Étrangères, éd. L’Inventaire, 2005.
- Autrefois les arbres avaient des yeux, traduit par Luiza Palanciuc, éd. Librairie Bleue,
Troyes, octobre 2005.
- Clair de mort, traduit par Gérard Bayo, éd. Librairie Bleue, Troyes, 1996.
- L’architecture des vagues, traduit par Hélène Lenz, éd. Les ateliers du Tayrac, Saint-Jean-
de-Bruel, 1995.
- Etoile de proie, traduit par Hélène Lenz, éd. Les ateliers du Tayrac, Saint-Jean-de-Bruel,
1991.
Texte et photo : Laure Hinckel
Belles Etrangères
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