’’L’ONU donne raison à la Roumanie’’, écrit le quotidien Romania libera, tout en mettant en évidence le fait que les membres de la Commission d’enquête des Nations unies ont présenté hier les conclusions sur l’impact écologique du canal Bystroe, la conclusion unanime étant que cette construction a un impact négatif significatif, au niveau transfrontalier. La commission a confirmé que l’Ukraine construisait le canal sans avoir notifié au préalable la Roumanie, en violation des dispositions de la Convention sur l’évaluation de l’impact écologique dans le contexte transfrontalier (la Convention Espoo), signée aussi bien par Kiev que par Bucarest.
’’Les experts, qui ont porté à la connaissance des deux gouvernements leurs conclusions, après la saisine adressée en 2004 par Bucarest, estiment que le canal en question détruit l’habitat des poissons et des oiseaux migrateurs et perturbe leur reproduction. Le canal navigable, dont la première phase a été inaugurée en 2004, a permis déjà aux navires ukrainiens d’arriver à la Mer Noire sans passer par les canaux roumains et sans payer le droit de passage. Le dossier Bystroe s’est trouvé sur l’agenda des récentes négociations bilatérales des ministres des Affaires étrangères, qui ne sont pas parvenus à un accord, préférant l’arbitrage international’’, relève Romania libera.
Les quotidiens Evenimentul zilei et Ziua soulignent que les experts de l’ONU ont constaté que le dragage du lit du fleuve entraînerait en outre la création de dépôts de sédiments ou leur déversement dans la mer, au risque de perturber la zone marine.
’’Le canal Bystroe : l’UE nous donne raison’’, écrit le journal Cotidianul, tout en précisant que la décision de la Commission de l’ONU oblige l’Ukraine a informer dorénavant les autorités roumaines au sujet de toute action qu’elle prendra concernant le canal Bystroe.
L’Association Civic Media salue la décision de la Commission de l’ONU sur le canal Bystroe
Bucarest, 10 juil /Rompres/ - La décision de la Commission de l’ONU sur l’agression ukrainienne de la Réserve du Delta du Danube est normale : on donne ainsi raison tant à la Roumanie, qu’aux nombreux activistes de la société civile qui militent depuis plus de deux années contre la construction du canal Bystroe, a déclaré, lundi, pour ROMPRES, le président de l’Association Civic Media, le publiciste Victor Roncea.
’’Nous espérons que, du moins en ce qui concerne le canal Bystroe, le rapport de l’ONU amènera Viktor Youchtchenko à obéïr aux normes et aux lois internationales qui ont été déjà transgressées de façon répétée par l’Ukraine dans ce cas. Nous espérons, en outre, qu’en ce qui concerne aussi l’Ile des Serpents et le plateau continental, la Cour de La Haye constatera les droits de la Roumanie, à l’instar de la Commission de l’ONU pour Bystroe’’, a déclaré Victor Roncea.
Dans son optique, ’’la reconnaissance par l’ONU des effets négatifs produits par la construction ukrainienne est une importante victoire de la société civile et une démonstration de la possible collaboration transfrontalière dans cette région’’.
Les représentants de Civic Media ont rencontré, aussi bien à Bucarest qu’à Odessa, les experts de l’ONU, aux côtés d’autres organisations non-gouvernementales roumaines et ukrainiennes soucieuses de l’impact géostratégique du Canal Bystroe et du sort du Delta.
La Commission d’enquête de l’ONU mise en place pour évaluer l’impact écologique de la construction par l’Ukraine du canal Bystroe au Delta du Danube a formulé, lundi, la conclusion que le projet a un impact écologique néfaste, la commission donnant ainsi raison à la Roumanie, laquelle conteste la construction du canal.
Les experts, qui ont porté à la connaissance des deux pays leurs conclusions, après la saisine faite en 2004 par Bucarest, ont estimé que le canal en question, plus exactement le chenal navigable creusé dans un bras existent du Danube, détruisait l’habitat des poissons et des oiseaux migrateurs de cette zone protégée et perturbait leur reproduction. Dans l’optique des experts, le dragage du lit du fleuve entraînera, également, la création de dépôts de sédiments ou leur déversement dans la mer, au risque de perturber des zones marines.
Le député Stefan Glavan : J’espère que l’Ukraine tiendra compte de la décision de la Commission de l’ONU sur le canal Bystroe
Bucarest, 11 juil /Rompres/ - Le président de la Commission de politique extérieure de la Chambre des Députés, Stefan Glavan (PC), affirme que l’Ukraine doit respecter la décision de la Commission de l’ONU relative à la construction du Canal Bystroe, si elle souhaite devenir membre de la famille démocratique européenne.
’’L’Ukraine devrait cesser les opérations. La législation internationale prévoit que le début d’un projet d’une telle envergure doit avoir l’avis des deux pays impliqués mais, jusqu’à présent, ces travaux n’ont pas respecté la législation internationale. J’espère qu’étant donné l’intention de l’Ukraine d’imprimer une note de démocratie à son évolution politique, elle respectera la décision de l’ONU’’, a déclaré, pour Rompres, le député Stefan Glavan.
Selon lui, la décision de la Commission de l’ONU survient aussi au fait que la Roumanie a averti depuis longtemps sur ’’la nocivité’’ de la construction du canal, tant la Présidence que le Gouvernement, ayant saisi les institutions habilitées.
’’Dans la relation avec l’Ukraine nous avons débattu de manière diplomatique cette question. L’opinion de la Roumanie est que la présence des travaux détruit l’écosystème protégé de la zone, affecte l’ambiance écologique, ne respecte pas la législation internationale et il n’y a pas d’arguments quant à leur efficacité économique’’, a affirmé le président de la commission de politique extérieure de la Chambre des Députés.
Dans ce contexte, Stefan Glavan a apprécié que la décision de la Commission de l’ONU était ’’la seule à pouvoir être prise’’ et a exprimé l’espoir que l’Ukraine allait ’’s’incliner’’ devant la décision d’une institution internationale, étant donné aussi la qualité de la Roumanie, de pays membre de l’OTAN et de futur Etat membre de l’Union européenne.
La commission d’enquête de l’ONU, créée pour évaluer l’impact écologique de la construction par l’Ukraine du canal Bystroe au Delta du Danube a formulé, lundi, la conclusion que le projet a un impact écologique néfaste, la commission donnant raison à la Roumanie, laquelle conteste la construction du canal.
La commission scientifique, réunie par la Commission économique des Nations unies pour l’Europe /CEE-ONU/, a apprécié comme probable un important impact néfaste transfrontalier dans cette zone du Delta qui sépare la Roumanie de l’Ukraine.
Le canal navigable, dont la première phase a été inaugurée en 2004, a permis déjà aux navires ukrainiens d’arriver à la Mer Noire en circulant sur le Danube sans passer par les canaux roumains existents et, en conséquence, sans payer à Bucarest le droit de passage.
Les travaux ont été suspendus à la fin de l’année dernière, mais il se pourrait que la deuxième phase démarre cet été, a déclaré à la presse le président de la commission en question, Joost Terwindt.
La construction du canal navigable, d’une longeur totale de 90 kilomètres, a été également dénoncée, en raison de son impact écologique, par l’Union européenne /UE/, les Etats-Unis et le Fonds Mondial pour la Nature /WWF/.
Les conclusions des experts obligent l’Ukraine à engager des consultations avec la Roumanie sur ce projet, avec la participation des populations locales, et à présenter à Bucarest toute décision définitive.
[Roumanie.com]